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CHAUMONT-GISTOUX
& GREZ-DOICEAU
DES PRIX
SOUS PRESSION
Les marchés immobiliers de Chaumont-Gistoux et Grez-Doi-
ceau cherchent encore l’équilibre entre offre et demande.
Avec pour résultat des prix quelque peu sous pression.
Depuis les déséquilibres enregistrés au lendemain de 2008
dans les communes de Grez-Doiceau et Chaumont-Gistoux, on
constate que les prix immobiliers y ont fait bien du chemin,
jusqu’à se placer dans le top des communes brabançonnes.
Cependant, les prix qui y sont pratiqués semblent pour l’instant
avoir atteint leurs limites. Si la résorption de l’offre actuelle
pourrait à l’avenir leur redonner un coup de fouet, du moins
pour la catégorie de biens en bon état et favorablement situés,
les chiffres de ce premier semestre indiquent que ce n’est (pas)
encore le cas. Si l’heure est à la stabilisation des prix du côté de
Chaumont-Gistoux, on constate en revanche un recul des prix
des maisons à Grez-Doiceau, de l’ordre de 8 %, faisant passer
leur prix médian de 330 000 euros courant 2017 à 305 000 euros
actuellement.
Un écart persistant
Il y a trois/quatre ans, les prix des maisons de Grez-Doiceau
semblaient pouvoir prendre la même voie qu’à Chaumont-Gistoux.
Les propriétaires vendeurs espéraient voir ainsi se prolonger la
bonification de pas moins de 75 % enregistrée au cours des dix
dernières années pour leur bien. Mais la stagnation, voire le
léger recul des prix négociés avait quelque peu fait déchanter
les plus optimistes. La réalité du terrain indiquait en effet que
le marché, comme ce fut le cas ailleurs dans la Province, était
Par Stephan Debusschere
devenu un marché d’acheteurs en raison de l’accumulation de
l’offre. Les maisons villageoises qui nécessitaient une rénovation
et une mise aux normes importantes ont en conséquence fait
l’objet d’intenses négociations sous la pression des candidats
acquéreurs. L’année qui a suivi a néanmoins changé la donne,
grâce à l’absorption progressive de cette offre. 2014 a en effet
enregistré une bonification de quelque 14 %, suivie d’un coup
de frein en 2015. L’année suivante a néanmoins fait reprendre
à ce segment le chemin de la progression, tandis que l’année
écoulée et ce premier semestre ont fait freiner les prix pour
un prix médian qui, bien que dépassant encore la barre des
300 000 euros, ne tient certes pas encore en ligne de mire celui
pratiqué à Chaumont-Gistoux, où l’année écoulée avait pourtant
fait passer le prix médian d’une maison sous la barre des
355 000 euros. Un prix qui s’est toutefois maintenu au terme de
ce premier semestre.
Distorsion entre offre et demande
Sur les segments supérieurs, la situation reste fragile, bien
que l’évolution du contexte économique, la confiance en léger
progrès ainsi que les taux hypothécaires historiquement
bas contribuent à sa relance. Pour des raisons évidentes de
coût d’entretien et d’usage, la demande s’oriente davantage
vers de plus petites surfaces habitables et des parcelles de