Ma première publication Rapport 3. | Page 107

— 107 — sécurité et de développement. La promotion de cette approche devrait aussi se faire au niveau du Conseil de sécurité. Vos rapporteurs appellent également à la mise en œuvre de la recommandation n° 12 de l’avis du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes sur le deuxième plan national « Femmes, paix et sécurité », qui invite à une implication complète de l’AFD dans le troisième plan national et à une intégration d’une forte dimension « femmes, paix et sécurité », dans le dispositif Alliance Sahel et dans le fonds « paix et résilience ». Pour le fonds « paix et résilience », cette dimension pourrait constituer un critère dans le choix des futurs projets sélectionnés. 24. Recommandation n°24 : davantage intégrer le DIH dans notre coopération juridique internationale L’opérateur Justice coopération internationale (JCI), en charge du développement de la coopération juridique et judiciaire, dans le cadre de programmes multilatéraux de coopération lancés par différents bailleurs de fonds, dont l’AFD, a parmi ses principaux objectifs le rétablissement de systèmes judiciaires fiables dans les pays partenaires. Les experts détachés ne travaillent pas spécifiquement sur le DIH, mais les projets mis en place peuvent contribuer indirectement à son déploiement au plan national : formation des personnels, accès à la justice avec la mise en place de cliniques ou de maisons du droit, développement de l’état civil (qui peut contribuer à rendre les enfants moins vulnérables face aux groupes armés). JCI ne travaille pas en l’état actuel des choses dans des zones de conflit, mais se déploie dans de nombreuses zones en reconstruction qui connaissent encore des fragilités. Vos rapporteurs appellent à l’intégration de modules dédiés au DIH dans les interventions de JCI en zones de post-conflit. Si JCI répond à des appels à projets, rien n’empêcherait d’intégrer de tels modules dans les propositions soumises aux bailleurs de fonds, par exemple concernant la formation des personnels ou l’accès au droit. Cela contribuerait au renforcement des cadres nationaux relatifs au DIH, qui figure parmi les objectifs de l’appel à l’action. 25. Recommandation n°25 : agir pour limiter l’impact négatif de la lutte contre le terrorisme sur la mise en œuvre du DIH et sur l’action humanitaire L’appel à l’action de la France préconise de « réduire au maximum » les « potentiels effets négatifs sur l’action humanitaire » des régimes, réglementations, mesures et pratiques visant à lutter contre le terrorisme. Vos rapporteurs soutiennent pleinement cette préconisation, mais considèrent qu’elle doit passer par des engagements et mesures concrets.