Ma première publication Rapport 2 | Page 37

— 37 — déforestation ou de dégradation des écosystèmes forestiers, à l’image de la SNDI française, dont il nous faut encourager et contrôler le déploiement. Il convient de continuer à promouvoir des dispositifs juridiquement contraignants, qui permettent non seulement de fixer des obligations minimales communes mais également d’encourager les pays à progresser dans le maintien de leur couvert forestier, notamment dans le domaine de l’exploitation. L’approche française en la matière repose ainsi sur trois piliers : – la promotion d’une gestion durable des forêts s’agissant de l’exploitation forestière ; – le décloisonnement des questions agricoles et forestières sur le modèle de notre SNDI comportant des mesures pour gérer les impacts de la consommation française sur les forêts tropicales et la volonté d’atteindre rapidement notre autonomie protéinique ; – l’engagement à rapprocher les questions climat-biodiversité, dans la droite ligne des actions de la diplomatie environnementale française qui cherche à construire une séquence politique permettant de mettre en avant la biodiversité et de l’adosser à la question climatique. 1. La gestion durable des forêts L’exemple des forêts tropicales pour développer une gestion durable des massifs forestiers convient d’être relevé. La gestion des forêts tropicales a longtemps été réduite à la production de bois d’œuvre par des compagnies forestières disposant de grandes concessions d’exploitation. Néanmoins, depuis une vingtaine d’années, les populations rurales (communautés forestières traditionnelles, agriculteurs, etc.) ont été progressivement plus impliquées. Leurs objectifs de gestion sont sensiblement différents et ajoutent à la production de bois d’œuvre celle des produits forestiers non ligneux tels que la viande de brousse, les plantes comestibles ou médicinales. Plus récemment, la fourniture de services environnementaux par les forêts a été identifiée comme un nouvel objectif de gestion, incluant le stockage du carbone, le maintien de la biodiversité, la protection des sols, la régulation du cycle de l’eau. Ainsi, la gestion forestière tropicale doit s’adapter à de nouveaux enjeux et viser l’optimisation de la production de multiples biens et services, tout en maintenant les fonctions sociales et patrimoniales de la forêt. Le concept de gestion durable des forêts tente donc de concilier ces différents objectifs, selon le principe de « multifonctionnalité » des espaces, largement défendu par la France. Dans les pays tropicaux, les surfaces des forêts dotées de plans d’aménagement et de certificats de gestion sont des indicateurs permettant d’observer des évolutions positives en direction de la gestion durable des forêts.