Ma première publication Rapport 2 | Page 36

— 36 — Pour répondre à ces enjeux, la Commission européenne a défini cinq priorités que la France a déjà intégrées dans sa propre stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI) : 1) réduire l’empreinte de la consommation de l’Union européenne sur les terres et encourager la consommation de produits issus de chaînes d’approvisionnement sans déforestation dans l’Union ; 2) travailler en partenariat avec les pays producteurs pour réduire les pressions sur les forêts ; 3) renforcer la coopération internationale pour mettre fin au déboisement et à la dégradation des forêts et encourager la restauration des forêts ; 4) réorienter le financement pour soutenir des pratiques d’utilisation des terres plus durables ; 5) soutenir la disponibilité, la qualité et l’accès à l’information sur les forêts et les chaînes d’approvisionnement en produits de base, et soutenir la recherche et l’innovation. Il reviendra à la nouvelle Commission européenne dirigée par Ursula von der Leyen, qui prendra ses fonctions le 1 er novembre 2019, de concrétiser cette ambition afin que l’Union européenne se dote d’un véritable cadre lui permettant de décloisonner les questions agricoles et forestières, de lutter efficacement contre la première cause de déforestation mondiale que représente l’agriculture en zone tropicale et de mettre sur pied une stratégie en vue de développer son autonomie protéinique. B. LES ACTIONS CONCRÈTES MENÉES PAR LA FRANCE AU PROFIT DE LA PRÉSERVATION ET DE LA RESTAURATION DES FORÊTS MONDIALES Les efforts de conservation de la biodiversité entrepris depuis vingt-cinq ans, auxquels la France a pris pleinement part, ont été réels et les étendues forestières affectées à cette fin sont vraisemblablement amenées à augmenter dans les années à venir. En revanche, une forêt secondaire voire une forêt artificielle en monoculture n’offrira jamais le même niveau de bénéfices écosystémiques. Le déclin global de la biodiversité, qui trouve notamment son origine dans la dégradation ou l’amenuisement de la forêt primaire, s’inscrit dans une tendance lourde et préoccupante contre laquelle il est impératif de se mobiliser. Afin d’enrayer ce déclin, l’intégration des politiques de conservation aux programmes plus globaux de développement constitue une solution efficace, ainsi qu’une prise en compte plus systématique de la conservation de la biodiversité au regard des autres besoins de la société. L’expansion des pratiques de gestion durable des forêts est également de nature à favoriser la conservation des forêts tout comme la prise d’engagements nationaux vis-à-vis des principaux facteurs de