Ma première publication Rapport 2 | Page 32

— 32 — rendent des services environnementaux majeurs. Elles constituent un puits de carbone gigantesque (de l’ordre de 30 gigatonnes équivalent carbone) essentiel pour l’équilibre du climat mondial. En tant que zone de rétention d’eau, elles exercent une fonction critique de régulation de l’hydrologie dans toute la région. Elles contribuent ainsi à la pérennité des écosystèmes et de la couverture forestière du bassin du Congo. Cette mobilisation a permis non seulement de confirmer le rôle essentiel des tourbières pour le climat et la biodiversité et mais aussi de susciter à l’échelon régional la coopération transfrontalière entre les deux Congo qui sont dans des situations différentes et se distinguent dans leurs approches. Le Congo-Brazzaville abrite environ un tiers des tourbières de la cuvette centrale du bassin du Congo et la pression anthropique dans cette zone est relativement faible tandis que le Congo-Kinshasa abrite les deux tiers restants, dans une zone où la pression anthropique est particulièrement marquée. L’initiative mondiale pour les tourbières favorise ainsi un rapprochement entre les deux pays au profit de la protection des tourbières. Un protocole d’accord a été signé en ce sens en février 2018, par les deux Congo pour la création d’un organe de gestion commun de l’écosystème concerné. ii. Les mobilisations régionales • Le processus d’Helsinki La première conférence ministérielle pour la protection des forêts en Europe ou « processus d’Helsinki » a été initiée en 1989, par les ministres de l’agriculture et de la forêt français et finlandais. Elle est depuis 2009 dénommée « Forest Europe ». L’idée était de créer, dans le domaine de la protection et de la gestion durable des forêts, une dynamique politique au niveau du continent européen, pour appuyer la mise en œuvre effective d’un nombre limité de projets concrets réunissant le double critère d’un bon état de maturité technico-scientifique et d’une forte attention politique. À ce jour, quarante-cinq États du continent européen en sont membres ainsi que l’Union européenne. Depuis son lancement, cette initiative a notamment permis l’élaboration de critères de gestion forestière durable (« les critères d’Helsinki ») et s’est engagée dans l’élaboration d’un accord juridiquement contraignant sur les forêts en Europe à l’horizon 2020. Démarche que votre rapporteur soutient et qui pourrait éventuellement préfigurer, en cas de succès, l’élaboration d’un accord plus large sous l’égide des Nations unies. • Le processus de Montréal Le groupe de travail du processus de Montréal a été lancé en 1994 et s’est donné pour mission l’élaboration d’un ensemble de critères et d’indicateurs de