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gestion durable pour les forêts tempérées et boréales des pays membres que sont
l’Argentine, l’Australie, le Canada, le Chili, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, le
Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Russie, les États-Unis, et l’Uruguay. Ces
douze pays représentent à eux seuls 49 % des forêts mondiales et plus de 45 % des
produits de l’exploitation forestière.
En février 1995, les membres groupe de travail du processus de Montréal
ont signé la déclaration de Santiago définissant un ensemble de lignes directrices
permettant d’évaluer les tendances forestières nationales et les progrès à réaliser
en faveur d’une gestion durable des forêts tempérées et boréales.
• La commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC)
Les chefs d’État de l’Afrique centrale, réunis à Yaoundé en 1999, afin
d’examiner les problèmes liés à la conservation et à l’utilisation durable des
écosystèmes forestiers de la région, ont décidé à cette occasion la création de la
Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), organisation en charge de
l’orientation, de l’harmonisation et du suivi des politiques forestières et
environnementales en Afrique centrale.
Les pays membres de la COMIFAC sont le Burundi, le Cameroun, le
Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé-et-
Principe, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et le
Tchad.
En 2015, les membres de la COMIFAC se sont engagés à agir de façon
conséquente et durable en faveur de la régénération et du reboisement forestier, du
développement et de la mise en œuvre des stratégies nationales d’adaptation aux
changements climatiques, du développement et de la mise en œuvre des mesures
d’atténuation aux changements climatiques, de la lutte contre la dégradation des
terres et de la désertification. L’objectif stratégique poursuivit vise à stabiliser le
taux de déforestation et de dégradation des forêts dans tous les pays d’Afrique
centrale d’ici à 2025.
La COMIFAC souffre d’une carence en ressources humaines et
financières et doit régulièrement avoir recours à l’expertise internationale pour
soutenir ses projets, ce qui n’est pas de nature à lui permettre de se forger une
compétence propre dans des domaines tels que les liens entre préservation des
écosystèmes forestiers et lutte contre le changement climatique. Par ailleurs, pour
la mise en œuvre de la politique de la COMIFAC, tous les États parties conservent
leur souveraineté législative et réglementaire. Aussi, les décisions prises au niveau
de la COMIFAC ne s’appliquent pas automatiquement. Il appartient à chaque État,
avec toutes les difficultés et les obstacles (politiques, financiers…) que cela
comporte, de transposer la politique de la COMIFAC dans sa législation nationale.