imagerie
Fig. 24a Péri-implantite. Aspect clinique.
Fig. 25a Implant de 35 cliniquement normal.
2. Péri-implantite (Fig.24): réactions
inflammatoires et infectieuses associées à
des pertes partielles ou totales de l’ostéointégration (comme la parodontite) ; sa
prévalence atteint 12 à 48% des patients
selon les séries, représentant respectivement 28 à 56% d’implants « pathologiques » avec un saignement au sondage et des pertes osseuses plus ou
moins sévères . Ces pertes osseuses peuvent aller jusqu’à la perte de l’implant Fig. 24b Péri-implantite.
dans 6 à 18% des cas.
Même cas que la Fig. 24a.
Cratère péri-implantaire.
Fig. 25b Même cas que 25a. Implant de 35 bien ostéointégré.
LES SIGNES CLINIQUES EVOCATEURS de péri-implantite sont les mêmes que ceux des parodontites, exceptée l’absence
de douleur de type dentinaire:
• gêne ou douleur gingivale inconstante, s’accompagnant volontiers de rougeur et gonflement des tissus mous, d’une
sensibilité voire d’un saignement au brossage ou spontané, de suppuration dans les formes sévères;
• les autres signes révélateurs sont l’halitose, le tassement
Fig. 26 Panoramique de contrôle +à J+1 pour les implants maxillaires et 18
mois après mise en place des implants mandibulaires.
alimentaire, la récession, la migration, la mobilité de
• Les examens RA de surveillance ultérieure doivent per-
l’implant (à distinguer de celle des suprastructures prothétiques),
mettre
• le sondage doux, à l’aide d’une sonde en plastique, au
1. de mesurer la perte osseuse:
besoin après dépose d’une prothèse transvissée, provoque un saignement témoignant au moins d’une mucosite et plus souvent d’une
normalement (Fig.25 et 26), elle est au maximum de 1,2 mm
péri-implantite.
la première année et de 0,1 mm par an les années suivantes ;
en cas de péri-implantite (Fig.27 et 28), apparition d’un cratère plus ou moins profond, centré par l’implant;
LES SIGNES RADIOLOGIQUES sont surtout objectivés en
2. de préciser le nombre de spires exposées (Fig.27et
radiographie standard:
28);
• Clichés rétro-alvéolaires long cone (RA):
3. d’éliminer les complications biomécaniques:
- Un cliché de référence est pratiqué le jour de la pose de la pro-
a. désostéointégration (Fig.29a, panoramique), évoquée
thèse: normalement, le niveau de la crête doit se situer à la jonction
par un liseré clair à l’interface os-implant,
pilier-implant. (Fig.25)
b. absence d’ostéointégration et péri-implantite api-
- Ce cliché devra aussi détecter un excès de ciment (Fig.27) ou un
cale.
hiatus par défaut de serrage.
c. fracture du col implantaire, dont l’aspect de cratère en
• Un panoramique dentaire est souvent suffisant en cas
demi-lune est proche de celui d’une péri-implantite :
d’implants multiples (Fig.26), mais devra être completé par des RA
- en cas d’implant unitaire, la mobilité de la couronne permet
au moindre doute.
le diagnostic;
L
S
N°62 - juin 14
39
(...)