l’externe. Bien que les corrélations soient faibles,
la relation est néanmoins significative et va dans
le sens de notre hypothèse selon laquelle les préjugés sont un frein à la consultation des ressources d’aide. Ainsi, plus le score de préjugés est
élevé, moins on consulte de ressources d’aide.
les garçons obtenant sensiblement la même
moyenne que les filles sur l’échelle de préjugés.
Ce dernier résultat interpelle les professeurs de psychologie quant à l’importance de
profiter de leur vitrine en classe afin de déboulonner les préjugés à l’égard de la santé mentale
auprès de leurs étudiants et étudiantes. En effet,
nos résultats indiquent aussi que c’est dans les
techniques humaines de Techniques en travail
social (TTS) et Techniques en éducation spécialisée (TES) que le niveau de préjugés est le moins
élevé alors que ce sont les étudiants et étudiantes
de ces techniques qui ont le plus recours aux services d’aide pour des difficultés psychoaffectives.
Par contre, les étudiants et étudiantes du profil
individu en sciences humaines, qui ont pourtant
plusieurs cours de psychologie, sont parmi ceux
qui ont le plus de préjugés en santé mentale et
qui recourent le moins aux services d’aide.
Parmi les préjugés cités dans l’enquête,
deux ressortent davantage comme réduisant la
probabilité d’un recours à une ressource d’aide
soit : « Consulter une ressource d’aide ne pourrait pas contribuer à mon épanouissement personnel » et « Il est peu probable que je puisse
souffrir au cours de ma vie d’un problème de
santé mentale ».
Relation entre les préjugés la détresse et l’anxiété
Cette étude permet d’établir des relations significatives, bien que faibles, entre le
score total de préjugés à l’égard de la santé mentale et les scores totaux obtenus aux échelles de
détresse et d’anxiété. Également, certains préjugés comme « consulter une ressource d’aide est
un signe de faiblesse personnelle » et « il y a
beaucoup moins à espérer de la vie après avoir
été atteint d’un problème de santé mentale » sont
corrélés significativement avec les pensées suicidaires. En conséquence, il appert que les préjugés nuisent à la consultation des ressources
d’aide et particulièrement chez les personnes qui
présentent des pensées suicidaires.
Conclusion
Les conflits familiaux, la pression liée à la
performance scolaire et les pensées suicidaires
sont des déterminants importants des problèmes psychoaffectifs des étudiants et des étudiantes du collégial. À la lumière de ces résultats,
une grande conclusion s’impose soit : la nécessité
d’offrir des services d’aide aux cégépiens et aux
cégépiennes qui éprouvent de telles difficultés
personnelles.
Parmi nos autres résultats, mentionnons que :
Formation en santé mentale et préjugés
Les filles se distinguent significativement
des garçons sur la fréquentation des ressources
d’aide ainsi que sur leurs niveaux de détresse,
d’anxiété et de préjugés en santé mentale.
Selon nos résultats de recherche, la formation en santé mentale contribue à la réduction
du niveau de préjugés et favorise un changement
d’attitudes envers les problèmes de santé mentale. Les filles et les garçons qui ont suivi une
formation en santé mentale expriment moins de
préjugés que ceux et celles qui ne l’ont pas suivi.
Qui plus est, la différence entre les garçons et les
filles, en cette matière, est complètement annulée par l’effet de la formation en santé mentale,
Des différences significatives existent
aussi entre les programmes d’études et les cégeps quant aux niveaux de fréquentation des ress