Quatre mois pour étudier au moins quatre des huit axes au programmes en langues et en HG… Les professeurs font alors face à une pression d’autant plus importante qu’ils n’ont que très peu de temps pour faire comprendre l’essentiel. Cela peut entraîner des inégalités entre les élèves des différents lycées… On ne peut nier que dans certaines classes, il est plus facile de travailler que dans d'autres, selon le nombre d’élèves par exemple.
Des points positifs, un peu quand même ?
L’objectif de cette réforme est quand même de développer les chances de chaque élève en fonction de ses propres capacités. L’avantage des E3C, c’est que toutes les épreuves ne se déroulent pas au même moment de l’année, ce qui peut (peut-être), étaler le travail et les révisions sur une plus longue période, et donc réduire le « bachotage » frénétique de dernière minute. Ce système permet aussi à l’élève qui aurait pu rater une épreuve de se rattraper aux suivantes. L’ancien bac ne permettait pas cela, et la note finale n’était donc pas forcément représentative du travail fourni tout au long de l’année et des réelles capacités de l’élève.
Boycotter, manifester, bloquer...
Pour se faire entendre, les élèves ne sont pas passés par quatre chemins.
Au LEC, au terme d’une AG, suivie d’un vote, les premières ont décidé de boycotter les épreuves, dans l’espoir de les faire annuler, avec dans l'idée de "faire du bazar", grâce à des fumigènes, pétards, ainsi qu’un « cortège » d’élèves dans les couloirs pour déranger ceux qui y étaient... au détriment du personnel du lycée, qui a dû faire face à des élèves difficiles à contrôler. C’était un moyen de faire parler d’eux, de se faire entendre. On entend dans les couloirs des musiques entraînantes que tout le monde connaît, parce que les musiques, ça rentre dans la tête, et après, on se souvient de tout ça.
Le problème c’est que certains élèves auraient aimé les passer, ces épreuves, parce qu’ils avaient bossé, parce qu’ils ne sont pas contre les E3C… C’était, d’une certaine manière, leur imposer une opinion qu’ils ne partageaient pas, que de tout faire pour annuler ces épreuves. Mais si ce n’était pas forcément LA solution, c’est celle que des élèves ont choisi d’employer.
Nous avons beaucoup de chances de pouvoir nous exprimer ! Certains répondent à cela que nous avons aussi beaucoup de chance d’avoir accès à un enseignement, qui plus est gratuit, et que de ça aussi, nous devrions profiter. Des avis mitigés, donc, sur la réforme, mais aussi sur les moyens à employer pour s’exprimer et se faire entendre. Alors le mieux pour se faire son avis, c’est d’en parler avec différents personnes, aux avis souvent très différents !