Malala, une sage
au-delà de son âge
Malala Yousafzaï
Malala Yousafzaï est née en
1997 au Pakistan. Très jeune,
elle milite pour le droit à
l'instruction féminine. Cet
engagement lui coûte presque
la vie lors d'une attaque de
talibans. Elle reste dans le coma
pendant une semaine et se
réveille dans un hôpital en
Angleterre. Malala ne recule
devant rien après l'attaque. Elle
écrit un livre, Moi, Malala, je
lutte pour l'éducation et je
r é s i s t e a u x Ta l i b a n s . L a
publication de ce livre
témoigne de son implication
auprès de cette cause. En 2014,
âgée de dix-sept ans, Malala se
voit ainsi attribuer le Prix Nobel
de la Paix ! Aujourd’hui, Malala
c o n s a c re s o n t e m p s à l a
production d'un documentaire
portant sur sa vie. Elle a monté
aussi une organisation nommée
"The Malala Fund, », dont le but
est de nous informer sur le
manque d'instruction féminine,
nous incitant ainsi à agir.
Vo u s a v e z l a p o s s i b i l i t é
d’apporter votre aide en faisant
un don à l'adresse ci-dessous:
https://www.malala.org
*Les propos recueillis pour
cette interview fictive sont
extraits de plusieurs interviews
de Malala Yousafzaï, ainsi que
de son livre Moi, Malala, je lutte
pour l’éducation et je résiste aux
talibans.
Malala Yousafzaï, une jeune femme pakistanaise, devient
la plus jeune détentrice du prix Nobel de la Paix à
seulement dix-sept ans !
J: Notre invitée, ce soir, est une jeune femme connue
mondialement. Elle se bat pour l’éducation des filles et
promeut la paix mondiale. Veuillez accueillir Malala
Yousafzaï ! Malala, vous luttez pour l’éducation depuis
maintenant plus de quatre ans. Pourquoi cet
engagement?
M: Depuis toute petite, je sais que je n’ai pas grandi dans
un environnement “normal”, c’est-à-dire, où les filles n’ont
pas les mêmes droits que les garçons. Nous sommes
réduites à la cuisine et au ménage, choses qui ne me
plaisent pas. Mon père ne fait pas de différence entre mes
frères et moi. Je vais à l’école, tout comme mes frères. Peu
de filles ont la chance de pouvoir dire cela. Je pense que
cet engagement vient aussi du fait que dans mon pays, il
faut que les filles se cachent pour pouvoir aller à l’école.
Cela engendre de sérieux problèmes et je me rends
compte que l’instruction, c’est bien plus que d’apprendre
des formules mathématiques ou de rédiger un devoir sur
un personnage historique. L’instruction, non seulement
nous cultive, mais elle nous permet aussi de connaître nos
droits, nos devoirs, et de forger notre personnalité. En
effet, à l’école nous découvrons ce qui nous plaît, ce qui
nous intéresse.
J: J’espère que tout le monde peut comprendre
l’importance de vos mots. Malala, racontez-nous ce qui
s’est passé le 9 octobre 2012.
M: Il faut tout d’abord savoir que les Talibans occupent le
Pakistan depuis 2001. Ils ont interdit aux jeunes femmes
comme moi d’aller à l’école. Mais, moi, j’ai continué à aller
à l’école et à m’engager, à me battre pour que les jeunes
filles puissent aller à l’école à leur tout et recevoir une
instruction. En parlant publiquement, je savais que je
prenais des risques; les Talibans, à tout moment,
pouvaient être mis au courant de mon engagement et
s’en prendre aussi à ma famille.
Le 9 octobre 2012, je suis montée dans le bus scolaire