L'Auto-édition & Nous #2 | Page 20

détachement. Ça m’occupe pas mal, j’essaye d’y publier environ quatre articles par mois (un par semaine). Quels conseils donneriez-vous aux nouveaux auteurs qui tenteraient cette aventure qu’est l’auto-édition ? Peut-être de faire appel à un correcteur professionnel, car on laisse toujours passer des coquilles. Et peut-être aussi de faire appel à un designer pour la couverture, si vous ne maîtrisez pas Photoshop. En gros, s’entourer pour que votre livre paraisse le plus professionnel possible. Aussi, je rajouterais que lorsqu’on est un nouvel auteur, je conseillerais de ne pas mettre son livre trop cher. Sur Amazon, je vois souvent des livres auto-édités d’inconnus qui sont plus chers – ou aussi chers – que des auteurs connus comme Dan Brown, Jean-Christophe Grangé, Guillaume Musso, etc. Travaillant en marketing, je sais que la renommée est une des raisons qui permettent de fixer un prix élevé. Il n’y a donc aucune raison de vouloir vendre un livre de Monsieur « XYZ » au même prix que celui de Marc Lévy… Si on veut que l’auto-édition soit considérée dans le milieu littéraire, il ne faut pas qu’elle tombe dans le travers de « survendre » à tout prix et préférer l’enrichissement au contenu lui-même (après ce n’est que mon avis : dès le départ, je voulais que l’édition brochée coûte moins de 10 euros, car je considère que si je paye plus de 10 euros pour un livre, alors c’est que c’est un TRÈS bon livre). Comment vous est venue l'idée de votre histoire ? J’avais créé le personnage principal dans mon imagination il y a plusieurs années déjà. À l’époque, j’avais créé un blog fiction sur lequel je racontais ses tribulations fictives. Puis, il y a quatre ans, je suis parti vivre à l’autre bout du monde, au Canada. Là, je me suis retrouvé avec du temps libre (je n’avais plus d’amis ou de famille à voir le soir, en sortant du boulot) et j’ai donc décidé de le mettre à profit pour réaliser un projet que j’avais en tête depuis longtemps : l’écriture d’un roman. Je suis passionné de géopolitique et d’histoire, et j’ai donc repris mon personnage pour écrire une histoire d’espionnage autour de lui. Les attentats de novembre 2015 en France, que j’ai vécus de l’étranger, m’ont donné un dernier petit élan d’inspiration pour inscrire mon intrigue dans la situation contemporaine. Avez-vous eu du soutien durant le temps de l'écriture ? Ma copine l’a lu à plusieurs reprises et me donnait ses retours. Son côté scientifique a été précieux car elle décelait tout ce qui n’était pas crédible ou improbable dans mon histoire. Clairement, sans elle, ce roman ne serait pas ce qu’il est devenu. Quelle a été l’étape la plus difficile (correction, couverture…) ? La correction. Je l’ai lu, relu, rerelu et j’avais encore laissé quelques petites coquilles. La promotion du livre, toute la phase de relation presse aussi a été chronophage à mes yeux. Avez-vous un roman en cours ? À cette date, je n’ai publié qu’un seul roman. Mais, je vous annonce que je suis en train d’écrire le deuxième. Ce n’est pas vraiment une suite, mais une histoire complémentaire. À côté de ça, j’écris aussi beaucoup sur le Web. J’ai créé un site d’informations parodiques Le Connard Enchaîné, qui me permet d’écrire des articles humoristiques sur la politique et l’actualité (française principalement). Le fait de vivre à l’étranger m’apporte un certain 20