La page des 5e Novembre 2013 | Page 9

de porter un jean taille 2. Je croyais pourtant que la vraie beauté était celle qui est naturelle et qui provient aussi de l’intérieur.

Je les accuse de tuer cent femmes chaque année au Québec atteintes de troubles alimentaires. Faible estime de soi, peur de ne pas correspondre aux attentes de notre société, pression trop élevée.

Où allons-nous?

J’accuse les mannequins retouchées cent fois sur l’ordinateur. Aucunement reconnaissables, elles deviennent une grande menace pour tous les yeux de jeunes filles voulant reproduire ce qu’elles voient. Et ce qu’elles voient est bien loin de représenter la réalité.

J’accuse les parents manquant de jugement qui inscrivent leurs enfants, parfois depuis leur naissance, à des concours de beauté. Quels messages ces petites filles reçoivent-elles en se faisant retoucher toute la journée afin d’atteindre la perfection…Et si jamais elles ne l’atteignent pas? Comprendront-elles qu’elles restent magnifiques ou subiront-elles la fureur de leur parent mécontent de la défaite plus que l’enfant d’ailleurs.

J’accuse Mike Jeffries, propriétaire du fameux Abercrombie, d’avoir osé dire : «Nous embauchons des gens beaux dans nos magasins. Parce que les gens beaux attirent d’autres gens beaux, et nous voulons nous adresser à des gens cool et beaux qui ont les moyens. » Ne nous laissons pas impressionner par un gars superficiel incapable de trouver des synonymes du mot « beau ».

Il est facile de détruire l’estime en soi, mais difficile de la reconstruire. Nous sommes toutes jolies à notre façon et ne laissez jamais personne vous dire le contraire. De tailles 2 ou 16 où est la différence? L’important, c’est d’être bien et de se soutenir afin de passer au travers les moments difficiles de cette société superficielle. Soyons fières de ce que nous sommes!

J'accuse !

Alexandra Aubut Laflamme

L

a beauté… Qui a imposé

ces normes selon

lesquelles il faut être belle ou extrêmement moche? J’accuse les médias.

Je les accuse d’empêcher l’épanouissement des jeunes filles d’aujourd’hui. Il est triste d’apprendre que seulement 4% des femmes sur terre sont capables de dire à voix haute qu’elles se trouvent belle. Que faisons-nous de l’autre 96%? En toute sincérité, je crois qu’il ne faut pas attendre un geste de la part des médias pour changer ce fâcheux pourcentage.

Le plus pathétique, c’est que les magazines se permettent de nous transmettre des messages main pour avoirla « chance »

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Coucher de soleil à CSJV