La page des 5e Novembre 2013 | Page 7

J’accuse les poids lourds du Cac 40, ou les plus grandes fortunes de France, qui sont présents en Afrique : B. Arnault (LVMH), Bouygues, Bolloré, Pinault (CFAO), Seillière (Bureau Véritas), J. Saadé (CMA-CGM), R. Zaleski (Eramet), Lafarge, Total, Technip, Vinci, Véolia, BNP Paribas, Natexis, Crédit Agricole, Alcatel, Gaz de France, Michelin, Alstom, Air-France-Klm … liste non exhaustive à laquelle il faudrait rajouter les marchands d’armes qui continuent depuis 50 ans, qui s’amusent à prendre leurs matières premières sans même le demander.

J'accuse Bertrand Ract Madoux d’être intervenu militairement au Mali ou, moins récemment, en Côte d'Ivoire pour défendre les intérêts de la France. Que sont-ils? C’est évident, le pétrole et les mines de cuivre, de fer, d’or et de diamants. Dans vos beaux discours, vous cachez toute la vérité pour continuer à exploiter ces pauvres ouvriers, car c’est seulement votre portefeuille qui importe, votre bien personnel

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J’accuse la presse française d’avoir à maintes reprises abrégé les faits et censuré la plupart des articles contre les anciennes républiques qui tour à tour, ont commis le même crime, celui de s’enrichir sur le dos des Africains.

C’est par les écritures que je continuerai à dénoncer vos paroles mensongères, Monsieur le Président. Ce pays riche de son passé, de son histoire qui s’est battu à deux reprises pour obtenir liberté et droits, se permet par ce même droit-là de dépouiller l’Afrique dans sa quasi-totalité pour pouvoir nourrir ses industriels. Sérieusement, M. Hollande, je n’ai rien contre vous et les gens que j’accuse. Je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus. Je n’ai contre eux ni ressentiment ni animosité. L’acte que j’accomplis ici n’est qu’une façon révolutionnaire pour hâter l’explosion de la réalité et de la justice. Les choses doivent changer.

Je n’ai qu’un rêve, celui qu'un jour tout le monde soit sur un même pied d’égalité. Au nom de l’humanité, je me lève et j’invite ceux qui sont du même avis que moi à me suivre sur le chemin de la vérité et du changement. Si je réagis ainsi, c’est bien parce que je suis humain, parce que je suis outré. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que le président lui-même avoue ses méfaits au grand jour!

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