Le présent m’échappe des mains.
Alors je m’enfuis et m’enfouis sous ses cartons,
Qui me protègent des intrus et des rats
C’est sur que c’est bidon,
Même si ça me retourne l’estomac,
Mon histoire est une fin qui ne m’a pas donné le choix.
C’est comme ça, depuis que je suis sans toi, ni toit.
Je ne me prends plus pour le roi.
Je me réchauffe contre ce chien fatigué
Enroulé dans ses pattes
La nuit sera une fois de plus courte,
Car le froid m’a pointé du doigt,
Sans aucun doute
Alors je verrai le soleil se lever
Que je verrai à travers ce pont fissuré
Ma journée, peut commencer
Depuis que je suis sans toi, ni toit
Le petit déjeuner, faut aller le chercher
Sans mon chien sans nom que j’aurai d’ailleurs laissé
A la porte d’entrée du foyer
Tenue correcte exigé !
Le pauvre, il n’a rien demandé
A l’humanité qui l’a esquivé.
En attendant, je serre mes mains sur ce bol de café,
Assis à côté d’autres paumés