Largués eux aussi, par cette futile amitié,
Ou la fraternité est à retrouver
Aux services des objets trouvés.
De l’autre côté, de loin,
J’entends cette télé,
Qui laisse échapper cette veille de Noël, des reportages bien ficelés,
Sur la prétentieuse générosité contre la précarité.
Si soucieux de la dinde aux marrons
Qui sera fêtée, sachant qu’elle est plébiscitée,
Dans les hypermarchés depuis le mois de juillet
Au cas où elle aurait zappé le calendrier.
Malheureusement, on ne peut rien y changer.
Sans toi, ni toit,
C’est décidé, avec mon chien on va s’en aller
Recroquevillée dans mes habits d’occasion
Et sans faire le larron,
Au passage que les services sociaux m’avaient refilés
Mais il avait fallu pour pouvoir les porter
Cocher sur la case misère de leur questionnaire
Alors tant pis, on va déménager à 300 mètres à côté
De là où on était
On s’inventera une maison doré
Comme celle qu’on avait rêvée
Avec la chambre à coucher
De l’enfant qu’on attendait
Mais sans toi, ni toit