grand-mère Blair en avril et , l ’ année suivante , du père de Mary , la cousine que Trane considère comme sa sœur . C ’ est la musique qui comblera ce vide soudain et compensera le déclin social consécutif à la mort du père . Trane s ’ adonne alors à l ’ étude du saxhorn alto , puis de la clarinette , au détriment des autres matières scolaires . Lorsque sa mère part chercher du travail à Atlantic City , son fils resté à High Point prend l ’ habitude de boire et fumer . En 1943 , il s ’ installe à Philadelphie où il est rejoint par la cousine Mary , se passionne pour Lester Young et se met au saxophone alto dont il ne se sépare plus jusqu ’ à exaspérer le voisinage . Il trouve refuge dans une église où il est autorisé à travailler son instrument . Des deux grands altistes de l ’ époque , Benny Carter et Johnny Hodges , c ’ est ce dernier qui a sa préférence .
Le goût de l ’ apprentissage . Autant que la musique elle-même , c ’ est son apprentissage qui le passionne désormais et il entre à l ’ Ornstein School créée en 1940 par Leo Ornstein , un pianiste et compositeur ukrainien arrivé aux Etats-Unis en 1907 . Son professeur Mike Guerra , clarinettiste et saxophoniste dont Rachmaninov avait salué l ’ interprétation du solo d ’ alto des Danses symphoniques lors de la création , donnera notamment des leçons à Gerry Mulligan , Stan Getz et Michael Brecker . Avec lui , Trane entreprend l ’ étude de l ’ harmonie à partir de gammes sur progressions d ’ accords . Mais ses débuts sur la scène de Philadelphie sont interrompus par son incorporation le 6 août 1945 dans une fanfare de la US Navy stationnée à Hawaï où il joue avec le big band des Melody Masters . Le 13 juillet 1946 , un mois avant sa démobilisation , Trane est invité à se joindre à un groupe de musiciens blancs dans un studio du service radiophonique des forces armées . Il y grave huit titres en grande partie tirés des répertoires de Dizzy Gillespie et Charlie Parker qu ’ il a pu
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