IFAG PARIS - Dossier spé DG - Groupe 3 Dossier SPE DG - Dossier FINAL | Page 21
Pensez-vous que les PME françaises sont en retard sur la transformation digitale ? Si oui, connaissez-
vous les raisons ?
F.B. : Oui, elles sont vraiment en retard. Une fois par an, au mois d’octobre, un baromètre dans les
Echos publie des chiffres sur la transformation numérique des entreprises, on voit que ce sont les
groupes du CAC 40, parce que ce sont les seules qui se bougent. Ils savent très bien que leurs clients
sont digitalisés. Les grosses entreprises françaises, nationales et internationale se bougent, ça c’est
bien car ce sont des exemples. Mais derrière les PME sont en retard.
Il est important de cadrer, de déterminer qu’est que c’est la réalité. Car les informaticiens vont vous
dire c’est l’usage des outils numériques. Les CRM pour avoir travaillé dessus c’est un échec sur deux,
les réseaux sociaux d’entreprise c’est 14% d’engagement. Il y a quand même un problème de qu’est
ce que la numérisation, la transformation digitale. En France, les individus sont bien digitalisés. Nous
sommes 85% des français connectés. Là où ça baisse, c’est en entreprise. Comment ça se fait qu’en
entreprise ? Les réseaux sociaux, le web sont gratuit, pourquoi ça n’a pas été utilisé dès 1995 d’en les
entreprises
Soit on a un manager, un dirigeant un peu curieux, car pour moi un dirigeant doit être aux faites de
l’actualité, de ce qui se passe, il doit être au fait de son marché. Et s’il n’a pas pris le train en marche,
il n’est pas si entrepreneur que ça.
Concernant le PME, ce sont souvent des entreprises très patriarcales, familiales et du coup c’est papa,
maman, l’oncle ou la tante qui gère et personne ne va dire qu’il faut changer les pratiques, c’est un
petit peu immuable. Si vous n’êtes pas embarqué pas le dirigeant pour le middle management c’est
compliqué.
On m’avait interrogé sur « les dirigeants sont en retard ». Bizarrement il y a un gap entre l’utilisation
des individus français sur le numérique et les réseaux sociaux par rapport à l’utilisation en entreprise,
qui elles achètent des CRM, des outils mais comme ils ne savent implémenter parce qu’ils n’ont pas le
bon discours pour donner envie aux commerciaux ou aux collaborateurs d’utiliser ses outils digitaux.
Tant que les collaborateurs ne voient pas l’intérêt d’utiliser un CRM, ils ne chercher pas à l’utiliser.
Que pensez-vous de la digitalisation des entreprises ?
F.B. : Tout apport, il faut savoir qui fait quoi. Les boites informatiques disent « on va vous transformer
votre entreprise » ce n’est pas vrai, ils vont vendre des outils numériques, moi je dis aussi « je vais
transformer votre entreprise » moi ça passe par la communication digitale et du coaching. On est tous
à dire qu’on va transformer l’entreprise en numérique. Déjà, chacun n’est pas clair sur son
positionnement. Le dirigeant tant qu’il ne voit pas un retour sur investissement, il ne se lance pas.
Ce qui est dommage, les clients sont sur les réseaux sociaux, ils sont sur le web. Donc si vous n’y êtes
pas c’est comme si vous n’existez pas et on va voir celui qui existe. C’est important d’être présent sur
les réseaux sociaux.
Les entreprises devraient comprendre que même à petite échelle, à partir du moment ou elles ont un
site web et qu’elles sont présentes sur les réseaux sociaux, elles peuvent récupérer des données et des
informations sur les clients mais si cela à un coût. Les entreprises n’ont pas compris que le web pouvait
leur donner des informations en temps réelles sur leurs clients de façon à être en contact le plus
rapidement possible.
En Europe sur le baromètre de la numérisation et de la transformation des entreprises, on est 16 sur
27. D’autres chiffres, il n’y a que 11% des entreprises qui vendent en ligne. On est en retard sur les
réseaux sociaux, sur le e-commerce. Et moi je rajoute, sur la culture. Parce que finalement c’est une
culture. Pour vous c’est évident, vous prenez un billet, vous réservez un restaurant sur un smartphone.
Tandis pour les anciennes générations ce n’est pas toujours le cas. Il faut de la bonne information, qui
soit rapide, ergonomique, il ne faut pas des pop-ups qui s’ouvrent dans tous les sens et ça on ne l’a pas
cette culture. C’est une culture client, une culture de service. Je pense que les réseaux sociaux et le
web font partie du service, du partage, du don, on récupère derrière mais qu’on n’a pas naturellement.
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