Horizon Weekend Montréal 11 Mai 2014 | Page 11

mobiles, on considère maintenant une ‘modernisation’ de ces redevances pour inclure l’usage des appareils numériques. En somme, la BBC reçoit 3,6 milliards de livres, soit l’équivalent de 97 dollars canadiens par habitant. Tout cela sans compter les revenus commerciaux de ‘BBC Worldwide’, qui a une portée mondiale. En Australie, la chaine publique reçoit 53 dollars par personne. Bref, avec un chiffre de 29 dollars de revenus par habitant, le Canada se classe au 16e rang sur les 18 pays occidentaux les plus importants en ce qui a trait au financement de leur radiodiffuseur public (devant la NouvelleZélande et les États-Unis). La situation financière Hubert Lacroix est donc formel : alors que les entreprises médiatiques privées reçoivent des subventions publiques et des avantages fiscaux totalisant 1 milliard$, les crédits parlementaires de la SRC ont diminué de près de 40% si l’on tient compte de l’inflation. Alors qu’il était récemment invité à un comité de la Chambre des communes, M. Lacroix a donc répété qu’il est impossible pour Radio-Canada d’accomplir ses tâches avec le présent niveau de financement, compte tenu de son mandat très large et des nombreuses obligations réglementaires à suivre. Selon lui, il s’agit d’une situation qui ne peut pas durer et il faut redonner rapidement à la SRC les capacités monétaires nécessaires dont elle a besoin pour répondre à ses responsabilités. Bien qu’il n’ait pas un chiffre précis qu’il considère comme un niveau acceptable de financement public, Hubert Lacroix rappelle qu’à plusieurs reprises le Comité permanent du patrimoine canadien a recommandé des augmentations au budget de base de Radio-Canada. À défaut de l’obtenir, la société d’État devra piger dans ses propres ressources afin d’investir dans sa transformation, ce qui implique une diminution des sommes consacrées dans les émissions et les services actuellement offerts. En avril, alors que les dernières annonces de compression ont eu lieu, c’est donc ce choix qui a été fait par la SRC. Ainsi, en attendant un débat national sur l’avenir de la compagnie, M. Lacroix annonce qu’il trouvera les moyens de s’adapter aux fluctuations et aux changements dans l’environnement sans procéder à des mises à pied majeures. Cela impliquera cependant une grande différence dans l’offre présentée par Radio-Canada. Horizon Weekend - Montréal, 11 Mai 2014 - Page 11