6 Votations fédérales
Non aux soins gérés en réseaux
Les coûts de la santé ne cessent d’augmenter et la LAMal impose une solidarité obligatoire. Cet aspect, amplifié par les dérives technologiques, consuméristes et le droit à la redistribution de la santé a
abouti à la croissance incontrôlable des prestations remboursables. La tarification médicale, Tarmed,
technocratique, a abouti à une explosion de nouvelles prestations, décorticables, qui se surajoutent
les unes aux autres.
au spécialiste) à une nouvelle espèce
d’idéalistes, le médecin prêt à travailler en « réseau » et à assumer une
redoutable responsabilité budgétaire.
Et ils ont trouvé les politiciens qui ont
conçu ce gadget de standardisation
des soins rationnés appelé « managed
par Dominique Baettig, psychiatre, anc. care ».
conseiller national, Delémont (JU)
es autorités ont favorisé la Au nom de la qualité ils veulent ainsi
migration, avec son lot de pro- imposer des soins dispensés par un
blèmes médicaux, sociaux et groupe impersonnel (qui est responpsychologiques. La pression de renta- sable dans un réseau ?), chapeauté
bilité et d’efficience qui s’est exercée par un médecin généraliste qui peutsur les généralistes et les médecins être de manière arbitraire décidera de
travaillant en périphérie, la standar- l’accès au spécialiste et réclamera des
disation et le contrôle bureaucratique comptes et des explications en retour.
des prestations ont abouti au repli Le libre choix du médecin, la respondes médecins sur les
villes, le surdéveloppement de structures
Les soins gérés en réseau sont
hospitalières ( qui
une utopie de technocrates et les
emploient une maincapacités d’économie sont contesd’œuvre en formatables. Qui décidera dans le rétion ou débauchée,
seau de l’accès au spécialiste, avec
déjà formée, dans
quelle légitimité.
des pays voisins).
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Alors que jusqu’à
présent, et sans succès, les assureurs
s’étaient réservés un rôle de clé de
voûte dans le système de contrôle des
coûts et des prestations de la santé,
ils ont eu