Interview avec Thibault de Seyssel sur le marché des ventes et de l'élevage équin | Page 62

Thibault

DE SEYSSEL
Depuis quelque temps , nous assistons à une envolée de certains prix . Quel est votre regard sur le marché actuel ?
JDM . Je suis content qu ’ il y ait quelques gros acteurs qui “ s ’ affrontent ”, cela a reboosté le marché et permet d ’ avoir des répercussions positives sur les échelons inférieurs . Cela permet aussi des retombées positives pour les ventes françaises , les investisseurs n ’ ayant pu investir outre-Manche pourrons davantage lever le doigt dans l ’ Hexagone .
Le milieu des ventes et de l ’ élevage est particulièrement fourni en acteurs . Est-il facile pour la nouvelle génération de trouver et de faire sa place ?
JDM . Il faut du temps pour se faire connaître , mais à force de travail et de se montrer , on y arrive . Je trouve que les gens du milieu sont assez aidants . J ’ apprécie de pouvoir m ’ appuyer sur les personnes avec de l ’ expérience et ces derniers sont très ouverts avec la nouvelle génération .
À l ’ heure du tout numérique , avez-vous recours à certains de ces outils pour vous aider dans votre activité ?
JDM . J ’ utilise assez fréquemment l ’ application Equineline , qui permet d ’ avoir accès à l ’ ensemble des catalogues du monde , en ligne . C ’ est un outil indispensable et génial , mais au final , rien ne vaut l ’ œil et voir physiquement le cheval .
GALORAMA . Quel est votre parcours et comment s ’ opère la transition familiale ?
THIBAULT DE SEYSSEL . Nous sommes une famille qui navigue dans les courses depuis des années . J ’ ai eu ma première expérience quand mon père a acheté des chevaux . Le premier dont je me rappelle est Imperiator qui s ’ est classé troisième du Prix Djebel ( Gr . 3 ). C ’ est à partir de ce moment que j ’ ai vraiment commencé à m ’ intéresser aux courses . Concernant mon cursus scolaire , j ’ ai fait une école de commerce à Rotterdam , puis en Italie et j ’ ai effectué des stages chez Philippe Decouz et Nicolas de Lagenest l ’ été . J ’ ai appris auprès de Nicolas Clément pendant quelques temps en tant que pupil assitant et nous avons créé ensemble une écurie de groupe , Shamrock Racing , encore en activité . Je suis rentré en début d ’ année des USA , j ’ y ai passé un an et demi comme racing manager de l ’ écurie MyHorserace en Californie .
Que trouvez-vous le plus inspirant dans la réalisation de vos parents / famille ?
TDS . Mon père a créé l ’ Écurie Seyssel au sein de laquelle tous les enfants sont associés . Nous avons eu la chance de “ tomber ” sur Do Re Mi Fa Sol , une fille de Wootton Basset qui a gagné Listed avant d ’ être troisième de Gr . 3 . À titre plus personnel , mon souvenir marquant est l ’ achat de mon premier cheval , Go Athletico , lauréat de Gr . 3 et qui nous a permis , tous réunis , de courir lors de la Breeders ’ Cup .
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