Family Business N°3 Décembre 2024 | Page 54

On est la pour prendre notre place . Je veux tout le temps gagner .»
Noël George
GEORGE
QUALITÉ :
« LA PATIENCE ET LA CONFIANCE DANS MES DÉCISIONS . CE QUI M ’ AIDE À FAIRE DES CHOIX OSÉS »
DÉFAUT :
« PEUT-ÊTRE UN EXCÈS DE CONFIANCE . MAIS J ’ ESTIME MES CHEVAUX ET DE TEMPS EN TEMPS , IL FAUT SAVOIR PRENDRE DES RISQUES »

Oui , l ’ entraîneur d ’ Il est Français est anglais . Et comme si le clin d ’ œil n ’ était pas assez croustillant , il n ’ a que 25 ans . Avec une telle carte de visite , les propriétaires lui font déjà les yeux doux . Mais savent pertinemment que tout cela passe par Amanda Zetterholm . Car deux ans après son installation , la fulgurante réussite de Noël George est celle d ’ un attelage avec son associée suédoise . Lui , les chevaux et l ’ entraînement . Elle , les élevages et les clients . « Une team parfaite . Ça me permet d ’ être focus sur les courses . Nos 80 boxes sont pleins . C ’ est une très bonne formule avec Amanda , d ’ autant qu ’ elle gère aussi notre jeune équipe ». Le duo pèse déjà plus de 2 millions d ’ euros de gains , s ’ est glissé très vite dans le top 7 des entraîneurs d ’ obstacles , et approche à grands pas de son centième succès . Gagnant en France et outre-Manche , Noel George porte une partie du leadership de la jeunesse .

« J ’ ai eu la chance d ’ avoir de belles origines dès le début dans mes boxes , mais je ne pensais pas avoir de tels résultats aussi rapidement . C ’ est magnifique ! Mon père me conseille beaucoup . Si j ’ ai une hésitation , je l ’ appelle tout de suite ». Paradoxalement , cette réussite assez foudroyante est guidée par la patience : « Il ne faut pas être pressé avec les chevaux . Le mieux , c ’ est d ’ attendre le bon moment pour pousser sur le bouton ». Elevé dans la ferveur de Cheltenham , l ’ enfant de Down Farm ( Gloucestershire ), à l ’ ouest de Londres , a pris le relais d ’ une jolie success-story . « Des deux côtés , insiste-t-il . Mon père a gagné plus de 950 courses , mon grand-père maternel plus de 2000 ». Dans l ’ antenne de son paternel , le benjamin des entraîneurs est dans son élément . « Je connais tout le monde . Depuis que je parle français , je suis beaucoup plus accepté . Je suis très ami avec Hugo Merienne , Tim Donworth ... Il y a beaucoup de top jeunes entraîneurs à Chantilly . On est là pour prendre notre place . Je veux tout le temps gagner . En France , je rêve du Grand Steeple . En Angleterre , d ’ un Gr . 1 au grand festival de Cheltenham . Et puis j ’ aimerais que les courses retrouvent ici le même engouement qu ’ en Angleterre . Dernièrement , à Ascot , c ’ était fou ! » Tandis qu ’ une vingtaine de ses chevaux est partie fondre sur le meeting de Cagnes , une question demeure : Il est Français va-t-il refaire le coup de l ’ an passé à Kempton , dans le King George VI , au lendemain de Noël ? « On va voir , la dernière fois ( abandon ) ce n ’ était rien de méchant , il est magnifique ».
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