Family Business N°3 Décembre 2024 | Page 55

A LA UNE

QUALITÉ :
« JE SUIS UN BOSSEUR , 7 / 7 JOURS , DU PREMIER AU QUATRIÈME LOT CHAQUE MATIN . JE VIS AVEC MES CHEVAUX . J ’ ADORE ÇA ».
DÉFAUT :
« CET ENGAGEMENT TOTAL EST PEUT- ÊTRE AUSSI UN DÉFAUT . ON DIT QU ’ IL FAUT APPRENDRE À COUPER UN PEU POUR RECHARGER LES BATTERIES »
DONWORTH

Une centième victoire en ligne de mire , six Listed , une dizaine de black-type , 18 % de succès : en trois ans , l ’ enfant de Roundhill Stud , l ’ élevage de ses parents Honora et Bobby Donworth , dans le sud-ouest de l ’ Irlande , a lancé sa carrière au grand galop . « J ’ ai commencé très fort . Je suis très fier de l ’ écurie . J ’ attends toujours mon premier Groupe , mais je sais qu ’ il va arriver très bientôt », confie Tim Donworth ( 30 ans ), que personne n ’ appelle plus Timothy . Illustration de ses « hautes ambitions », il emménage ce mois-ci chez Carlos Laffon-Parias . « J ’ ai racheté l ’ écurie : un gros projet . Un endroit mythique , par lequel sont passés plusieurs gagnants du Derby et de l ’ Arc . Je fais attention à ne pas grandir trop vite , mais j ’ espère que ça va changer ma carrière . C ’ est un vrai honneur que d ’ être dans ces boxes . On va passer les fêtes dans notre nouvelle écurie ». L ’ ancien élève de Nicolas Clément et Jean-Claude Rouget va voir son quotidien passer de 46 à 64 boxes pour 55 chevaux environs , avec un roulement d ’ une vingtaine de nouveaux chevaux . Nicolas Clément : la simple évocation de ce nom le rend très obligé . « Un patron magnifique . C ’ est presque ma famille . Il m ’ a présenté tout le monde , montré Chantilly , m ’ a ouvert les portes de la France . » C ’ est aussi grâce à lui qu ’ il a pu pousser

celles de chez Jean-Claude Rouget à Pau , Cagnes et Deauville . « J ’ ai monté les marches petit à petit , appris les yeux ouverts au sein de son gros effectif , et suis revenu de Pau avec quelque chose de très précieux , ma copine ». L ’ amour d ’ un côté , le combat de l ’ autre . « Dans ce métier , il faut être un guerrier . Globalement , il y a un bon respect entre tout le monde . Mais la concurrence fait qu ’ on peut perdre des batailles , mais pas la guerre ». En ce moment , Tim n ’ a qu ’ une obsession , « dépasser » ses 31 victoires obtenues l ’ an passé . « Je ne vais rien lâcher jusqu ’ au 31décembre ». Après quoi , il nourrit plusieurs rêves comme « gagner le Prix de Diane et surtout le Prix Morny . Fabriquer une écurie classique , j ’ ai le personnel adéquat et de belles casaques . Je croise les doigts ».
C ’ est un vrai honneur que d ’ etre dans ces boxes .;»
Tim Donworth
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