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Son meilleur conseil reste de croire en soi , de suivre son instinct et d ’ etre honnete
Marc-Antoine Lucas
Que trouvez-vous le plus inspirant dans la réalisation de vos parents / famille ?
MAL . Il est parti de rien dans les chevaux et il a su créer une souche . Avec un cheptel restreint , il a de très bons résultats . Il me semble que la première jument qu ’ il a achetée , Chica Bonita , c ’ est avec ma grand-mère , car il n ’ avait pas les fonds .
Une qualité et un défaut que vous tenez de vos parents ?
MAL . Son meilleur conseil reste de croire en soi , de suivre son instinct et d ’ être honnête . La qualité est la rigueur dans le travail et le défaut est typique de l ’ élevage : s ’ attacher aux chevaux et ne pas les laisser partir . On a toujours peur de se tromper dans sa sélection , de laisser partir le bon cheval ou la bonne jument .
Quelle place donnez-vous à la tradition et à l ’ innovation ?
MAL . Je fais le travail sur les mêmes bases que mon père , avec un apport de nouvelles techniques comme les aimants que j ’ ai remplacés par easyfoal J ’ ai également fait intervenir Camille Vercken ( Equiways ) pour nous former à la biosécurité . Les croisements de nos juments évoluent aussi , toujours en discussion avec mon père .
De quoi rêvez-vous ?
MAL . D ’ avoir des cracks ! De gagner des Gr . 1 comme avec Bonito du Berlais . Et de gagner le Grand Steeple-Chase de Paris et le Prix La Haye Jousselin .
Avez-vous une citation qui vous accompagne au quotidien ?
MAL . Il ne faut jamais se laisser aller , toujours être rigoureux . Mon grand-père disait également faire et laisser faire .
Quelle vision portez-vous sur le marché de l ’ élevage et ses principaux enjeux pour 2025 ? Quelle est la place pour les jeunes ?
MAL . La fin d ’ année a bien montré que le marché était difficile . Mais , il y a toujours eu des hauts et des bas dans l ’ évolution du marché . Cela montre à nouveau qu ’ il faut avoir la crème de la crème . C ’ est compliqué pour les petits éleveurs d ’ avoir accès à cette génétique . Cela a certainement été plus simple parce que je suis fils d ’ éleveur ou fils de Jean-Marc Lucas , mais j ’ ai toujours eu de bons contacts avec toutes les générations . J ’ ai toujours aimé m ’ inspirer des histoires de mes ainés . Je ne me sens pas déconnecté de l ’ ancienne génération . Je suis conscient que je reprends la suite et que je ne pars pas de zéro . Mais la marche à franchir est haute . C ’ est beaucoup de travail , mais on peut partir de rien . Nombreux sont ceux qui l ’ ont prouvé .
Comment faites-vous face aux enjeux écologiques en tant qu ’ éleveur ?
MAL . On doit maitriser notre impact carbone . De manière générale , notre métier est assez orienté en ce sens . Nous prenons soin de terres en évitant les produits nocifs .
Quelle initiative découverte à l ’ étranger vous a particulièrement marqué ?
MAL . Après la fin de mon contrat à l ’ armée , je suis allé en Australie . J ’ ai pu assister au Derby Day et à la Melbourne Cup . C ’ était une expérience incroyable .
Quels outils technologiques utilisez-vous au quotidien ?
MAL . Easyfoal et groomy au quotidien , ainsi que les réseaux sociaux .
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