Family Business N°3 Décembre 2024 | Page 48

gamme sont assez compliqués . Il est important d ’ adapter les croisements , de ne pas sursaillir et de ne pas surpayer les juments . Il faut toujours « faire du tri », sélectionner , réinvestir , travailler avec les agences pour sélectionner au mieux les chevaux et les positionner dans le bon catalogue . Il faut se remettre en question sans cesse et s ’ adapter pour rester en haut de l ’ affiche . Je trouve que c ’ est de plus en plus difficile pour les jeunes en France . À l ’ étranger , il y a plus de place . La confiance accordée aux jeunes est plus importante , peu importe l ’ âge .
Comment faites-vous face aux enjeux écologiques en tant qu ’ éleveur ?
EdC . Il faut s ’ adapter . Dans l ’ élevage , l ’ écologie occupe une place importante . Nous sommes également soumis à de nombreuses réglementations . Nous replantons des haies par exemple . Nous avons également des cours d ’ eau sur le haras qui respectent toutes les normes .
Quelle initiative découverte à l ’ étranger vous a particulièrement marqué ?
EdC . La syndication est pour moi une des découvertes majeures lors de mes déplacements à l ’ étranger . J ’ ai beaucoup appris sur ce point et j ’ essaie de créer des syndicats ou associations dans mes activités . Cela permet de réduire les frais mais aussi d ’ accéder à de meilleurs étalons , ou à une meilleure jumenterie .
Quels outils technologiques utilisez-vous au quotidien ?
EdC . Aux ventes , nous utilisons Team Sales qui nous permet d ’ avoir plus d ’ informations et de les partager avec nos clients .

Marc -Antoine

LUCAS
GALORAMA . Quel est votre parcours et comment s ’ opère la transition familiale ?
MARC-ANTOINE LUCAS . Toute mon enfance , j ’ ai voulu être jockey . Un jour , Robert Collet était à la maison . Je devais avoir quinze ans et il m ’ a dit : « mais jamais tu feras ce métier-là , tu n ’ as pas le gabarit ». J ’ ai donc poursuivi mes études et j ’ ai intégré l ’ armée à 19 ans . J ’ y suis resté cinq ans en tant que parachutiste . Je suis revenu au Haras du Berlais et j ’ ai repris mes études . J ’ ai débuté en tant que salarié , j ’ y ai appris tous les postes . Il fallait que je prouve que j ’ avais le niveau et que je pouvais , à terme , reprendre le haras . La transition se fait assez naturellement . Mon père m ’ a formé et je l ’ écoute beaucoup . Nous échangeons énormément . Il partage son savoir sur notre génétique , nos souches . J ’ ai encore des choses à prouver et il restera toujours mon idole .
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