travaille bien mais amuse-toi aussi
Jean de la Guillonnière
Une qualité et un défaut que vous tenez de vos parents ?
JdlG . Le principal conseil qu ’ ils m ’ ont transmis , c ’ est la fidélité . Nous travaillons avec des éleveurs et des entraîneurs depuis des années . Cela nous permet d ’ avoir un suivi et une progression dans notre travail . J ’ ai tendance à trop m ’ attacher aux familles que nous avons à la maison . C ’ est difficile de changer de courants de sang , il y a beaucoup d ’ affecte mais j ’ ai bien conscience qu ’ il est important de s ’ ouvrir .
Quelle place donnez-vous à la tradition et à l ’ innovation ?
JdlG . Nous sommes toujours à l ’ écoute de l ’ innovation . Nous avons essayé de nouvelles techniques ou de nouveaux produits comme le lombricompost . Nous essayons d ’ utiliser des produits le plus naturels possibles . Nous utilisons également un logiciel pour la gestion des chevaux qui est un facilitateur au quotidien . Nous avons également une équipe qui a été renouvelée et qui est plus jeune . Cependant , la tradition , c ’ est important . C ’ est notre histoire ! C ’ est la fidélité vis-à-vis de nos clients , quelque soit le nombre de chevaux qu ’ ils ont à la maison .
Quel serait pour vous le croisement idéal en 2025 au sein de votre élevage ?
JdlG . Utiliser notre bonne souche AQPS avec notre jument Théramène en la croisant à Karaktar ou Cokoriko .
De quoi rêvez-vous ?
JdlG . Gagner le Grand Steeple Chase de Paris ou la Haye Jousselin , avec une préférence pour le premier .
Avez-vous une citation qui vous accompagne au quotidien ?
JdlG . Il faut toujours « penser positif » même dans les moments difficiles .
Quelle vision portez-vous sur le marché de l ’ élevage et ses principaux enjeux pour 2025 ? Quelle est la place pour les jeunes ?
JdlG . Le marché est très sélectif . Si la jument est black type et qu ’ elle a produit black type , cela va bien se vendre . Mais s ’ il y a le moindre petit creux dans le pedigree , c ’ est fini . Il ne faut pas oublier qu ’ il faut de la place pour tout le monde . Il faut toujours laisser une place aux rêves , c ’ est important . Le PMU et les paris ont réussi à reprendre un certain dynamisme . Nous parlons beaucoup des propriétaires , mais nous avons besoin des parieurs également . C ’ est important de jouer . La place des jeunes est d ’ autant plus intéressante que je fais partie de la Commission Jeunes mise en place par le Président de France Galop . Nous avons tous des profils différents mais la motivation est notre facteur commun .
Comment faites-vous face aux enjeux écologiques en tant qu ’ éleveur ?
JdlG . Nous sommes tous concernés par l ’ écologie . Nous le sommes d ’ autant plus que nous sommes sur une zone inondable , soumise à beaucoup de réglementations . Nous n ’ utilisons pas de pesticides à la fois par conviction et par réglementation . Nous avons un système d ’ éoliennes qui puise de l ’ eau qui est ensuite stockée et s ’ autorégule pour optimiser la gestion de l ’ eau . Nous ne consommons que ce dont nous avons besoin , pas plus .
Quelle initiative découverte à l ’ étranger vous a particulièrement marqué ?
JdlG . La rencontre avec David Futter ( Yorton Farm ) est un élément marquant pour moi . Il me disait souvent « travaille bien mais amuse-toi aussi ».
Quels outils technologiques utilisez-vous au quotidien ?
JdlG . WhatsApp est probablement l ’ application que j ’ utilise au quotidien pour donner des nouvelles régulièrement aux clients . Les différents outils groomy , easyfoal , etc . sont également une part intégrante de notre gestion .
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