CONCIERGERIES
Conciergerie de la Toison d'Or
que ce n’était pas nécessaire, d’abord parce que ça fait
montrer le prix pour la copropriété et ensuite parce qu’un
service continu fait monter les attentes qu’on ne peut pas
toutes exécuter sur le moment. » En vraie professionnelle,
Fidji Senhaji ajoute que son portable est toujours ouvert et
posé sur sa table de nuit en cas d’urgence.
On change d’échelle avec la tour Up Site qui s’élève en
bordure du canal avec ses 250 appartements sur 42 étages.
L’équipe étoffée à quatre personnes permet d’assurer le ser-
vice du lundi au dimanche de 7 à 21 heures. L’assurance
d’une présence continue derrière le desk a très vite amené
le personnel à déléguer certaines activités prises en charge
lors des premiers mois d’exploitation. C’est ainsi que des
prestataires extérieurs sont désormais chargés de promener
les chiens esseulés pendant la journée. Depuis la réception,
Loubna Elfatmi, la concierge principale, voit le va-et-vient
des résidents entre le matin et le soir. « Le client voit la
même personne tous les jours. On fait partie de leur vie
quotidienne. On entend beaucoup de choses mais on ne
répète rien. On pourrait faire une sitcom avec tout ce qu’on
entend et on tiendrait plusieurs saisons ! »
Comme à l’hôtel
Thomas Van Praag, diplômé en communication avec un mas-
ter en lobbying, a été un des premiers à démarrer un service
de conciergerie à Bruxelles en 2005. « Je me suis inspiré
de ce qui se faisait à l’étranger, en Angleterre, notamment
où des sociétés ont commencé à proposer des services qui
prolongent ceux dont on bénéficie dans un hôtel. ». Ici la
concierge est virtuelle, pas de réception, mais des assistants
personnels joignables à tout moment par téléphone. Chaque
client a son concierge attitré et chacun des 10 concierges
gère environ une vingtaine de clients. Private Concierge tra-
vaille sur la base d’un abonnement annuel facturé à 1250
euros auxquels s’ajoutent les frais supplémentaires quand un
concierge doit se déplacer. Chaque concierge a son domaine
d’excellence : l’immobilier pour l’un, l’art, les voitures ou les
events pour d’autres. Private Concierge propose aussi ses
services aux patients de cinq hôpitaux et cliniques bruxellois
où ils sont facturés à la prestation. « Au début, le particulier
belge se limitait aux demandes occasionnelles. Ce n’était pas
dans les habitudes de s’appuyer sur quelqu’un pour gérer des
tâches quotidiennes. » Grâce aux nouveaux résidents étran-
gers et au bouche-à-oreille, l’entreprise s’est constitué une
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