Une équipe de choc !
Paloma
Sorry Mum est un roman policier écrit par Sylvie Allouche et publié en mars 2024. Dans ce roman, nous découvrons Clara Di Lazzio, cheffe d'une brigade policière dans un commissariat du 18ème arrondissement et son équipe composée de Louise, Clément, Nathan et Gauthier.
Après avoir brillé dans de nombreuses enquêtes, Clara se voit confier une affaire délicate : le meurtre d'une femme battue et retrouvée nue dans une poubelle de l'immeuble d'une cité à risques de Paris. Toute l'équipe va devoir faire preuve de perspicacité afin de trouver le coupable, avec comme seul indice un mystérieux code que la victime tenait serré dans sa main. Durant cette enquête, la brigade découvre aussi dans les caves un petit garçon seul et muet. Louise, le lieutenant de Clara, va s'attacher à lui et tout faire pour communiquer avec lui, comprendre ce qui lui est arrivé et le sauver de ce monde sans pitié.
Pour moi, le grand mystère, c'est celui du lien fraternel. C'est une expérience commune qui peut paraître naturelle mais qui ne l'est pas. Mon frère et ma sœur sont mon refuge . C'est un lien qui libère et qui enferme un peu en même temps. Comme les arbres entre eux, qui communiquent par leurs racines dans la terre et par des échanges chimiques dans l'air. Ils sont en compétition pour la lumière.
L'adolescence est l'âge de la chrysalide, l'âge de la transformation. Noé part de l'idée que son frère a toujours été tout pour lui, et son père rien du tout... Et cela change sur la route, quand il raconte l'histoire, et réussit à nommer les choses telles qu'elles sont.
Jusqu'à l'apparition de Manar, les frères et le père forment un trio violent. Jérémie et Noé, quand ils rentrent dans le monde, reproduisent la violence patriarcale : ils se battent avec les autres garçons. Jérémie est un personnage tragique parce qu'il ne sort jamais de la violence. Noé est capable d'autre chose, c'est pour ça qu'il est le héros de l'histoire. Ce n'est pas la question de la violence qui m'intéresse, c'est la question de l'amour.
Je choisis les noms propres pour leur sonorité. Ce n'est qu'à la fin que je me suis aperçu que j'avais donné aux frères des noms de prophète, Noé, Jérémie qui est le prophète qui n'est pas cru...
Je sais que je tiens quelque chose quand les personnages sont dans mes rêves, quand ils s'imposent à moi.
Phrase qui résonne pour moi :
« La peine fait les trous dans lesquels la joie va germer. » Khalil Gibran
Livre compagnon pendant l'écriture :
Mahmoud ou la montée des eaux d'Antoine Wauters.
Que faut-il pour etre écrivain ?
Il faut lire énormément : cela fait comme une couche de sédiments, de matériaux qui reviendront en temps utile.
Pour écrire, il faut de la persistance et de l'obstination. C'est un peu ingrat, pénible, il faut se forcer et y retourner.
Des idées pour un nouveau roman ?
Un récit autour d'une période que j'ai vécue : en 1991, j'avais 16 ans et je vivais en Egypte. Saddam Hussein a envahi le Koweit. J'aimerais parler de ce moment de fracture entre le monde occidental et le monde arabe.