Eclaireur n°22 | Page 11

vies : c’est une agriculture écologique et humaine. Au début de leur installation, chacun a dû se spécialiser : mon père dans la partie agricole, ma mère dans la partie horticole. Lorsque mes parents se sont installés, mon père était seul sur la partie agricole, il n’avait pas de salariés, mais toute la ferme à s’approprier et à transformer. Les premières années de l’exploitation, leurs travail était gargantuesque. Mon père travaillait parfois plus de 70 heures par semaine, sans vacances, ni week-end, car le métier d’agriculteur nécessite une présence quotidienne. Son seul moment de répit était l’hiver, lorsque la production diminue. À cette époque, malgré ces innombrables heures de travail, la ferme ne tournait pas encore. Elle n’avait pas un rendement suffisant et pas encore de nombreux clients.

Ma mère quant à elle, gére la partie horticole, elle se charge de produire des plants de fleurs et de légumes, pour les particuliers et pour la partie agricole de la ferme. Elle doit donc prévoir tous les semis à produire pour que mon père puisse avoir les plants à temps pour les planter dans ses champs. La planification de cette production demande beaucoup de soin et d'attention car toute la production agricole dépend de la production de ces semis. Son travail peut-être considéré comme moins dur physiquement, car il peut être exercé à l'abri, dans les serres, et il est moins soumis aux conditions météorologiques, mais il demande de la minutie, de la concentration et de la prévoyance, ce qui peut-être aussi une source de stress. Ainsi, la serre de ma mère fonctionne en saison, d'octobre à novembre pour les chrysanthèmes puis de février à juin pour les fleurs et plants. C'est également un travail de présentation et de mise en place de la serre qui demande un sens esthétique pour permettre la mise en valeur des fleurs et des couleurs, ce qui est agréable pour tous.