Comunion Revista Comunion nº 42 | Page 8

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6ème journées trinitaires de pastorale pénitentiaire à Séville.

Novembre 2011

Les 11, 12 et 13 novembre 2011 seront célébrées les 6ème journées trinitaires de pastorale pénitentiaire à San Juan de Aznalfarache (Séville). Le thème en est : La libération intégrale : Une utopie ou une réalité ? Elles sont organisées par le P. Pedro Fernandez Alejo, aumônier des prisons de Séville, et responsable provincial de la pastorale pénitentiaire. Elles regrouperont les membres de la famille trinitaire engagés dans cette pastorale. Quatre conférences et des travaux de groupe y sont organisés. Le P. Thierry Knecht, président du secrétariat général pour l’apostolat a envoyé cette salutation aux participants de ces journées.

Chers frères et surs, membres de la Famille trinitaire,

Ou collaborateurs du service trinitaire dans la pastorale pénitentiaire,

Je suis heureux de pouvoir adresser ces quelques mots à votre assemblée. Malheureusement étant en visite en Inde, je peux me joindre à vous, pour ces VIème journées trinitaires de pastoral pénitentiaire qui se tiennent à Séville. Mais de tout cur et dans l’esprit qui nous réunis, celui des fils et filles de saint Jean de Matha, je me sens proche de vous.

Vous avez opté comme thème d’étude la question si délicate de la libération intégrale, une utopie ou une réalité ? Méditant sur ce sujet, je me suis mis à regarder le message de notre père saint Jean de Matha à travers la mosaïque multiséculaire de Saint Thomas in Formis représentant le Christ au milieu de deux captifs et le texte de la règle. Un point ressort fortement que la libération si elle n’est pas intégrale n’est qu’une utopie. La mosaïque montre qu’il ne suffit de délier les chaînes mais inviter le captif à redécouvrir sa qualité de fils de Dieu, rendre la liberté est de mener l’homme captif à porter la croix de procession, reconnaissant ainsi son identité. Un grand exégète français le rappelait dans son fameux commentaire du livre de l’Exode : de la servitude (de la maison de Pharaon) au service (de Dieu). La règle le montre aussi clairement en relisant les chapitres deux (qui parle du rachat) et trois (église, lieu de culte par excellence). Pouvoir ramener celui qui vit sous le joug d’une barbare captivité à la liberté de fils de Dieu dans une église.

L’Eglise elle-même dans son enseignement nous le rappelle, nous ne devons pas contenter de répondre aux besoins des hommes. Notre critère n’est pas le besoin de l’homme, mais notre amour, notre charité qui va bien au-delà d’un service, d’une aide, d’une réponse à un besoin. Certes de ces beaux principes,

nous devons atterrir dans le concret d’une rencontre personnalisée et personnelle avec le prisonnier que nous rencontrons. J’espère que ces journées de travail pourront vous aider à trouver des pistes pour une pastorale concrète en faveur de nos frères détenus en vue d’une libération la plus intégrale possible.

Je vous salue tous cordialement et je vous souhaite un excellent échange.

P. Thierry Knecht, o.ss.t.

Conseiller général à l’apostolat

Queridos hermanos y hermanas, miembros de la Familia Trinitaria, Queridos colaboradores del servicio trinitario en la pastoral penitenciaria:

Con mucho gusto dirijo estas palabras a vuestra asamblea; por desgracia, encontrándome de visita en la India, es la única forma de poder hacerme presente entre vosotros, en estas sextas jornadas trinitarias de pastoral penitenciaria que se celebran en Sevilla. De todo corazón y en el espíritu que nos une, el de hijos e hijas de san Juan de Mata, me siento muy cercano a vosotros.

Habéis escogido como tema de estudio la cuestión delicada de la liberación integral: ¿utopía o realidad? Meditando al respecto, me he puesto a mirar el mensaje de nuestro padre san Juan de Mata a través del mosaico de Santo Tomás in Formis, representando a Cristo entre los cautivos y a través del texto de la Regla de la Orden. Un punto de partida es que la liberación, si no es integral, no es más que una utopía. El mosaico muestra que no es suficiente desatar las cadenas, sino que hay que invitar al cautivo a descubrir su condición de hijo de Dios; devolverle la libertad es invitar al hombre cautivo a llevar la cruz patente, reconociendo así su identidad. Un gran exegeta francés lo recordaba en su famoso comentario al libro del Exodo: de la servidumbre (de la casa del Faraón) al servicio (de Dios). La Regla lo muestra también claramente, vinculando los capítulos 2 (que habla del rescate) y 3 (iglesia, lugar de culto por excelencia). Poder conducir a quien vive bajo el yugo de una bárbara cautividad a la libertad de hijos de Dios en una iglesia.

La Iglesia en sus enseñanzas nos lo recuerda, no nos debemos contentar con responder a las necesidades de los hombres. Nuestro criterio no es la necesidad del hombre, sino nuestro amor, nuestra caridad que va más allá de un servicio, de una ayuda, de una respuesta a una necesidad. Seguros en estos principios, debemos aterrizar en lo concreto de un encuentro personalizado y personal con el preso que encontramos. Espero que estas jornadas de trabajo podrán ayudaros a encontrar pistas para una pastoral concreta en favor de nuestros hermanos detenidos, en vistas de una liberación lo más integral posible.

Os saludo a todos cordialmente y os deseo un buen trabajo.

P. Thierry Knecht, osst.

Presidente del Secretariado General para el Apostolado