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la maison de Bordeaux , un bâtiment ancien ( occupé depuis les années 1950 ) situé en plein centre-ville , ce qui ne permettait plus d ’ y avoir des ateliers . Il a été plus simple de quitter les lieux et d ’ investir dans un nouveau bâtiment plus confortable et adapté pour nos apprenants . Malheureusement , nous ne parviendrons pas à réaliser l ’ ensemble des travaux avant l ’ échéance de fin 2024 pour des raisons budgétaires et de disponibilité des entreprises prestataires . Cependant , nous avons déjà adapté les trois quarts de nos sites , ce qui fait de nous de bons élèves dans ce domaine . Nous gérons désormais l ’ intégralité des ouvertures et des fermetures de contrats d ’ énergie ( gaz et électricité ) pour tous les sites de l ’ association . Nos consommations augmentent constamment , en corrélation avec le nombre d ’ apprenants , les mètres carrés qui augmentent et les tarifs des fournisseurs . Nous encourageons donc les communautés à surveiller leur consommation , notamment par des écogestes , afin de diminuer nos consommations d ’ énergie .
Le décret tertiaire paru en 2019 , dont l ’ objectif est la réduction de la consommation d ’ énergie des bâtiments , est devenu une priorité pour le gouvernement qui s ’ est fixé un objectif de neutralité carbone d ’ ici 2050 . Cela nous impose désormais de réduire notre consommation d ’ énergie selon un calendrier établi : une réduction d ’ au moins 40 % d ’ ici 2030 , 50 % en 2040 et 60 % en 2050 , sous peine de pénalités . Cela nous oblige à rénover notre parc immobilier et à changer nos modes de production d ’ énergie et de chauffage . Un bureau d ’ études nous accompagne dans ce projet . En plus de cela , le décret BACS ( Building Automation & Control Systems , « systèmes d ’ automatisation et de contrôle des bâtiments ») de 2020 nous oblige à équiper nos bâtiments de systèmes d ’ automatisation et de contrôle avant le 1 er janvier 2025 . Cela nous permettra de mesurer et de contrôler le fonctionnement de nos équipements de ventilation et de chauffage dans nos ateliers , salles de cours et hébergements .
LA PRÉPARATION DE L ’ AVENIR Nous définissons également la stratégie immobilière de l ’ AOCDTF à travers un plan d ’ investissement immobilier de dix ans pour la rénovation de notre patrimoine immobilier . Ce plan , qui est coor- donné avec la direction financière du siège social et les délégués régionaux , est conçu pour répondre aux orientations globales de l ’ AOCDTF en matière d ’ évolution des effectifs . Si nous doublons ces effectifs , il faut trouver des lits supplémentaires . C ’ est pourquoi nous avons actuellement des jeunes logés en foyer de jeunes travailleurs ou dans d ’ autres lieux d ’ accueil . Nous allons essayer de pallier ce manque de lits dans les années à venir . Cela concerne également nos ateliers : par le passé , nous répondions à nos besoins avec nos seuls ateliers , mais aujourd ’ hui tous nos sites recourent à des ateliers extérieurs .
Ces travaux de construction ou de rénovation lourde nécessitent un suivi financier hebdomadaire attentif car , certains mois , ce sont jusqu ’ à deux millions d ’ euros qui sont dépensés . Il faut donc que la trésorerie de l ’ association soit préparée . Le plan d ’ investissement nous a permis de planifier sur plusieurs années l ’ achat et la vente de nos sites et d ’ échelonner les dépenses .
Pour financer un projet , nous sollicitons les conseils régionaux , parfois les départements , les métropoles , les communes et la CAF pour l ’ aspect logement , ainsi que les OPCO très souvent pour les équipements pédagogiques . L ’ achat d ’ un bien peut également être financé par une vente : la maison de Bordeaux a été vendue 20 millions d ’ euros et l ’ intégralité des fonds sera réinvestie dans la nouvelle maison , dont le coût global comprenant l ’ acquisition de la parcelle , la construction et l ’ ensemble des équipements est de 34 millions d ’ euros . Depuis les années 1970 , l ’ association s ’ est rapprochée de bailleurs sociaux car les jeunes , étant rémunérés au SMIC ou à un pourcentage du SMIC , sont éligibles aux logements sociaux . Tous les bâtiments d ’ hébergement construits depuis les années 1970 ont été portés par des bailleurs sociaux .
Nous leur avons consenti des baux emphytéotiques ou des baux à construction . Ainsi , ils portent les investissements immobiliers , nous en sommes les locataires pendant une quarantaine d ’ années , au terme desquels nous devenons propriétaires des lieux . Nous finançons également nos investissements grâce au mécénat et à nos fonds propres , lorsque nous recourons à l ’ emprunt .
LES PROJETS EN COURS Dans la région parisienne , nous sommes en train de réaménager nos ateliers situés au Bourget ( 93 ), dont nous sommes locataires depuis plus d ’ un an , pour un coût de 800 000 €. À Rungis , depuis septembre 2023 , grâce à une collaboration avec notre partenaire , la SEMMARIS , gestionnaire du marché international de Rungis , nous bénéficions d ’ un nouveau centre de formation dans le cadre de la Rungis Académie . Les métiers du goût y forment une centaine de jeunes sur 1 000 m 2 de laboratoire . Un projet de logement est également en cours sur ce site .
Dans la région Grand Est , nos nouveaux ateliers de Strasbourg ( voir article dans le n ° 335 de Compagnon du Devoir ) ont été mis en service en avril dernier . Un bâtiment d ’ extension rue de Wasselonne , offrant 100 lits supplémentaires ( portant le total à 280 lits ), a été construit pour l ’ hébergement . De plus , le chantier Ad ’ AP du 2 , rue de Wasselonne a débuté cet été 2023 . Nous avons également un projet de réhabilitation des ateliers et de l ’ hébergement à Nancy , ainsi que des logements pour un budget de 5 millions . Les travaux de réhabilitation à Troyes sont maintenant terminés . Un projet d ’ extension de l ’ hébergement à Muizon est en cours avec notre bailleur historique , le Foyer rémois . À Colmar , où les jeunes étaient logés dans des appartements d ’ un même bâtiment , nous avons le projet d ’ un nouvel hébergement avec le bailleur social local , Pôle Colmar Habitat . L ’ appel d ’ offres a été lancé au début de l ’ été dernier .
Dans la région Bourgogne-Franche- Comté , nous envisageons de centraliser à Besançon les activités de formation et d ’ hébergement , actuellement réparties sur trois sites . Nous avons acquis une parcelle de terrain , il y a quelques années , pour accueillir les ateliers et nous progressons maintenant sur le projet immobilier correspondant .
En Auvergne-Rhône-Alpes , la construction de notre centre de formation à Brignais , une commune au sud-est de Lyon , est en cours . Ce projet de 27 millions d ’ euros , qui vise à relocaliser les locaux historiquement situés rue Nérard et avenue Sidoine Apollinaire à Lyon , s ’ étalera sur deux ans et aboutira à la construction de quasiment 10 000 m 2 de bâtiments neufs . À Saint-Étienne ( La Talaudière ),
# 336 / Janvier 2024