20 compagnons voyage
À Pékin , le temple du Beihai Park , dans l ’ un des jardins impériaux . Au second plan , le quartier d ' affaires avec le China Zun , gratte-ciel impressionnant de 528 mètres de hauteur .
UN JEUNE CHAUDRONNIER en Chine
César Blaise , itinérant chaudronnier , a choisi , non sans surprise , la Chine pour son année à l ’ étranger . Depuis l ’ été 2018 , il travaille dans une entreprise à Rushan et découvre le pays . Entre dépaysement , découverte et apprentissage , il fait le récit de ses premiers mois de voyage .
P our commencer , l ’ idée de venir en Chine à l ’ occasion de mon année à l ’ international ne m ’ avait jamais traversé l ’ esprit . J ’ avais comme projet l ’ année précédente d ’ aller à Singapour , mais faute de contacts sur place cela n ’ avait pas était possible . L ’ Asie en soit me tentait énormément : le Japon pour son histoire et ses traditions qui me font voyager depuis que je suis tout jeune , la Corée pour son développement et sa modernité en constante évolution , la Thaïlande pour ses paysages de cartes postales , mais pas la Chine ! J ’ avais même une image plutôt négative d ’ un pays difficile , fermé aux étrangers et pourtant … Mais je reviendrai sur ce point plus tard .
Après 6 années passées dans les maisons de Compagnons ( de mon apprentissage à Pau jusqu ’ au Mans , en étant passé par Lille et Marseille ) et un projet de Réception repoussé pour diverses raisons , j ’ avais besoin de me changer un peu les idées . J ’ ai donc décidé à la fin de l ’ année 2017 de partir à l ’ étranger au changement de ville suivant . Singapour s ’ étant soldé par un échec , et n ’ ayant pas envie que cela se reproduise , j ’ avais opté pour l ’ Australie . Beaucoup d ’ itinérants partaient là-bas et cela me paraissait plus simple d ’ un point de vue organisationnel tout en
APRÈS SIX ANNÉES PASSÉES DANS LES MAISONS DE COMPAGNONS , J ' AVAIS BESOIN DE ME CHANGER UN PEU LES IDÉES .
étant assez dépaysant , ce que je cherchais avant tout . Un soir , deux Compagnons chaudronniers me parlent de la Chine et d ’ une entreprise tenue par Alsacien Bohn , un Compagnon sédentaire qui vit là-bas depuis quelques années . Sans trop réfléchir , je demande s ’ il y aurait une place pour moi là-bas . Le surlendemain j ’ avais un e-mail du patron . Moi qui cherchais le dépaysement , j ’ allais être servi !
L ’ ARRIVÉE : LE CHOC CULTUREL Après quelques complications dues à l ’ obtention du visa , je suis arrivé en Chine le 27 juillet . Première escale a Pékin , puis Qingdao , pour enfin finir à Rushan dans la province du Shandong , où je posai mes bagages . Les premiers jours ont vraiment été un choc culturel ! En effet , Rushan n ’ étant pas une grande ville chinoise , elle ne subit que très peu les influences occidentales et seuls quelques habitants parlent anglais . Les repères ont donc été assez difficiles à trouver et l ’ alphabet chinois n ’ a pas vraiment simplifié les choses . De plus , les habitants n ’ ayant pas l ’ habitude de voir des personnes occidentales , je me sentais très observé partout où j ’ allais , ce qui était assez perturbant .
À l ’ entreprise , l ’ accueil a été des plus agréables et les ouvriers m ’ ont vite accepté , mais la barrière de la langue a été ardue , non seulement pour le travail en équipe mais surtout d ’ un point de vue social . Sur les 70 salariés , 4 parlent français et 4 anglais , quant à mon anglais il ne me permet pas d ’ avoir de véritables
# 282 / Février 2019