Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 11
Yves VASSEUR,
Commissaire Général de Mons, Capitale Européenne de la Culture 2015
General Manager
Merci Jean-Pierre. Bonjour à tous chers amis. Effectivement, c’est un grand plaisir d’ouvrir
non seulement ce colloque mais peut-être tout simplement l’année européenne de la Culture
puisqu’il en constitue une des toutes premières manifestations, même si on est encore en
2014. Permettez-moi tout d’abord d’évoquer un souvenir qui remonte à 30-35 ans. En tant
que journaliste, j’avais suivi ici à Mons un colloque philosophique aussi sur le sujet de la
mort, qui avait été préparé par le CIEPHUM, animé par notre regrettée amie Claire Lejeune.
Et François Cavanna, le rédacteur de Charlie Hebdo, en était un des invités, un des
participants. Il avait par la suite écrit un article au picrate non pas sur le colloque qu’il avait
beaucoup apprécié mais sur la ville qu’il comparait effectivement à une ville complètement
morte, inerte. Et je pense que s’il avait pu participer à ce colloque-ci, il aurait vu combien la
ville a changé. Ce changement, il est dû à des initiatives comme celle-ci et à celles que
beaucoup de participants à ce colloque mènent depuis une bonne dizaine d’années. Je
pense qu’il y a vraiment là une métamorphose de la ville et je me plais à la souligner. Alors,
je ne vais pas m’étendre sur le sujet qui est le vôtre, non pas que j’aurais relu ce matin ces
vers que Jean-Roger Caussimon a écrits pour Léo Ferré : « Ne chantez pas la mort, c’est un
sujet morbide. Les gens du show-business vous prédiront le bide ». Non, tout simplement
parce que je ne suis pas compétent même s’il paraît que tous, tôt ou tard, nous deviendrons
un peu compétents sur le sujet. Mais simplement vous dire ma satisfaction, en tant que
Commissaire Général de Mons 2015, à participer modestement à cette ouverture, pour au
moins trois raisons. La première c’est que certains contempteurs de Mons 2015, avant
même que le programme soit paru, avaient prédit que ce serait une année consensuelle, une
année mainstream, sans place pour les projets marginaux, sans place pour l’exception, sans
place pour l’originalité, sans place pour le poil à gratter. Je pense que ce colloque prouve le
contraire et qu’il soit issu, comme Jean-Pierre le rappelait, de la bourse à projets que nous
avions lancée, dont certains doutaient de l’utilité voire même de la réalité, me plait encore
plus. Deuxième satisfaction, c’est que ce projet est vraiment un projet qui rassemble des
institutions, des organismes montois. Et c’est vraiment pour nous, à la Fondation, un des
indicateurs du succès de Mons 2015, parvenir à mettre ensemble des personnes, des
associations, des institutions qui, très souvent, travaillaient en parallèle. Et qui retrouve-t-on
autour de la table ? C’est assez exemplaire : une association privée, l’ASBL Koma, dirigée
par Jean-Pierre Denefve, qui œuvre principalement, mais pas seulement, dans le domaine
des arts plastiques contemporains , une institution muséale de la Région, le musée des
Sciences Naturelles qui nous héberge aujourd’hui et qui, sous la houlette de Bertrand
Pasture depuis quelques années, prend vraiment une place importante dans le dispositif
muséal montois et l’Université de Mons, une des deux universités de Mons, l’UMons qui,
depuis le début et le lancement des projets Mons 2015, est à nos côtés pour nous aider,
nous titiller parfois et souvent organiser avec nous pas mal de manifestations. Que ces trois
organismes soient ensemble pour ce colloque me paraît vraiment de bon augure pour
l’avenir. Et puis troisième satisfaction : je ne voudrais pas que Mons 2015 et cette année qui
nous attend, soit uniquement une année de consommation culturelle, mais aussi une année
de réflexion, réflexion sur des sujets culturels certes mais aussi philosophiques ou sociétaux
et ce colloque prend sa place dans cet espoir, et je ne doute pas que les actes qui seront
issus de ces deux journées de travail seront au cœur de l’héritage que laissera Mons 2015 à
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