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23 novembre 2016 , Douala : Jacquis Kemleu préside les assises fondatrices du Centre technique de l ’ agro-alimentaire du Cameroun ./ Copiright : M . Wafo
la tête du Centre technique de l ’ Agro-alimentaire . Une structure mise sur pied en partenariat avec le gouvernement camerounais , l ’ Union européenne et l ’ Organisation des Nations unies pour le Développement industriel ( ONUDI ). Objectif : mettre à niveau les agro-industries pour leur permettre de faire face aux effets induits par l ’ entrée en vigueur depuis le 04 août 2016 des Accords de partenariat économique , signés entre le Cameroun et l ’ UE . Concrètement , Jacquis Kemleu préside le conseil d ’ orientation de ce qui ressemble à un bureau de mise à niveau et qui sera financé par les partenaires au développement du Cameroun . Dans un premier temps , du moins . On y retrouve les poids lourds du secteur agro-industriel camerounais , à l ’ instar de Camlait , SC Maya et Cie , La Pasta ou encore la holding Nana Bouba qui compte au moins quatre entreprise dans le secteur .
Au Centre technique de l ’ agroalimentaire , Jacquis Kemleu est à la tête d ’ une équipe de douze personnes . Elles représentent leurs entreprises ou des organisations patronales . L ’ équipe a la charge de faire immatriculer ce groupement d ’ intérêt économique au registre du commerce et du crédit mobilier , obtenir un siège , définir les profils des ressources humaines à recruter pour faire fonctionner la structure , organiser la rencontre avec le gouvernement et les partenaires , faire lancer le processus des recrutements par le ministre de l ’ Economie , de la Planification et de l ’ Aménagement du Territoire ( MINE- PAT ). Conscient de son rôle , le président souligne qu ’« après la levée des barrières tarifaires [ suite à l ’ entrée en vigueur des APE , NDLR ], c ’ est celles non tarifaires qui ont trait à la qualité et à la norme qui vont permettre d ’ échanger avec l ’ extérieur en ce qui concerne nos produits . Donc , ce centre est un espoir . C ’ est un vecteur d ’ innovation et de la compétitivité des entreprises du secteur », précise le président du conseil d ’ orientation .
Tout en s ’ acquittant de ses tâches dans le cadre du projet « Education II », Jacquis Kemleu travaille parallèlement pour le secteur des oléagineux . Un domaine avec lequel il est entré en contact grâce aux travaux techniques effectués dans les usines de la Socapalm . Il se met à faire des interventions auprès du Premier ministre au profit du Complexe cosmétique de l ’ Ouest , une entreprise de production de savon et d ’ huile raffinée installée à Bafoussam et détenue par un ami à lui , Léonard Fomekong . Le promoteur veut obtenir une baisse des tarifs douaniers pour les importations d ’ huile de palme brute , la matière première qui permet à ses usines de fonctionner .
Après les raffineurs d ’ oléagineux et les industries de l ’ agro-alimentaire en général , d ’ autres filières frappent à la porte de Jacquis Kemleu . Elles souhaitent faire défendre leurs intérêts par le quinquagénaire . Sur les rangs , on retrouve le groupement des importateurs de riz du Cameroun . Les aviculteurs de la Région administrative de l ’ Ouest aussi . Eux qui approvisionnent toute la sous-région Afrique centrale . « Il y a plusieurs secteurs comme ça qui apprécient ce que je fais au quotidien . Et cela est très encourageant . Ça me conforte dans je mène au quotidien sont appréciées », justifie-t-il . Chaleureux , il sait écouter , mais il sait aussi se montrer intransigeant . Même quand il est question de faire face aux fonctionnaires de l ’ administration camerounaise – des ministres y compris –, le discours est direct . Le résultat d ’ un compagnonnage avec le secteur privé . Un univers où les intérêts chiffrés passent avant les positions politiciennes . Pour beaucoup cependant , cet homme grand , toujours réfugié dans ses lunettes transparentes , reste une énigme .
Business Managemen
Nov - Déc 2016
AFRICA
t 07