Business Management Africa - Novembre - Décembre 2016 Edition de Septembre 21016 | Page 15

In’ entreprise aviaire qui secoue le Cameroun, un des principaux exportateurs de volaille vers ce pays, fait prendre une décision au gouvernement: l’ interdiction des importations. Le pays est privé de viande de poulet. Le groupe français de l’ agro-alimentaire se trouve également coincé par cette mesure. « On ne pouvait plus importer nos propres poussins », indique le PDG, Alexandre Viligrain. La SMAG se met donc à produire des poussins d’ un jour, non seulement pour en faire des pondeuses, mais aussi pour les commercialiser auprès d’ éleveurs pour qu’ ils en fassent des poulets de chair. D’ après la direction de la communication de la multinationale, l’ entreprise de droit gabonais produit chaque année 40 millions d’ œufs et 350 000 poussins d’ un jour. Depuis avril 2016, la SMAG a un concurrent: le groupe Foberd Gabon. A Owendo, la filiale du groupe camerounais Fokou produit 300 tonnes de blé par jour dans son complexe agroindustriel. Pour Somdiaa, le Cameroun apparait donc comme un site de reproduction d’ un modèle testé au Gabon. Le marché d’ ailleurs y est plus important.

Au centre du développement de Sosucam: la modernisation de l’ outil de production dans les plantations et les usines de Nkoteng et de Mbandjock. En août 2015, l’ entreprise, qui approvisionne le Tchad en sucre extra-raffiné, reçoit un lot d’ équipements industriels d’ une valeur de d’ 1 milliard F CFA( 1.5 million d’ euros): 12 tracteurs Puma 225 CVT, 01 récolteuse de canne à sucre Austoft.
En spécialisant ses différentes gammes de farine, la SGMC a pu maintenir son leadership sur le marché camerounais.
L’ espace vert sur la carte traduit la présence de Somdiaa en Afrique et dans l’ Océan Indien.
Doper la production du sucre
En 2012, Somdiaa décide d’ un investissement de 320 millions d’ euros sur 05 années. Le plan concerne principalement la filière « sucre ». Il est question de passer de 350 000 tonnes produites par an selon les chiffres de 2010, à 475 000 tonnes d’ ici à 2020. En réalité, un pays est principalement visé par cette décision stratégique: le Cameroun, encore et toujours. L’ activité sucrière représente 74 % de ses résultats sur ce marché. Certes, la mesure nourrit l’ objectif de sauvegarder une position de leader – au Cameroun, au Congo, au Tchad, en Côte d’ ivoire, au Gabon – face à la rude concurrence imposée par le sucre importé du Brésil, entre autres. Mais, de cette enveloppe globale arrêtée- environ 210 milliards F CFA-, la Société sucrière du Cameroun( SOSUCAM) avale à elle seule 110 milliards F CFA.
Au centre du développement de Sosucam: la modernisation de l’ outil de production dans les plantations et les usines de Nkoteng et de Mbandjock. En août 2015, l’ entreprise, qui approvisionne le Tchad en sucre extra-raffiné, reçoit un lot d’ équipements industriels d’ une valeur de d’ 1 milliard F CFA( 1.5 million d’ euros): 12 tracteurs Puma 225 CVT, 01 récolteuse de canne à sucre Austoft. Le 17 février 2016, le directeur général de cette filiale détenue à 72.72 % par la maison mère- l’ Etat du Cameroun et des particuliers détiennent le reste du capital-, Louis Yinda, annonce que l’ entreprise devrait produire 124 000 tonnes de sucre cette année, contre 105 000 tonnes en 2014. Et ce, en dépit d’ une sécheresse qui a frappé de plein fouet ses plantations pendant plusieurs mois. Sosucam devra s’ habituer à la concurrence de la International Sugar company SA( Insuco), une entreprise à qui l’ Etat du Cameroun a donné les autorisations d’ ouverture depuis janvier 2016, si l’ on en croit la rédaction du site web « investiraucameroun. com ». Celle-ci annonce une capacité de production de 25 tonnes de sucre par jour dans son usine basée à Douala.
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