BESOPHRO MAGAZINE - Juin 2014 | Page 17

16 - BESOPHRO MAGAZINE - JUIN 2014 >>> JUIN 2014 - BESOPHRO MAGAZINE - 17

"Notre cerveau ne fait pas la différence entre une expérience réellement vécue et une expérience virtuelle imaginée "

>>> plus nous répétons une action plus nous activons les voies neuronales permettant à cette action d’être réalisée et plus ces voies, ces circuits neuronaux sont activés plus ils vont se renforcer, se solidifier pour pouvoir être à terme mobiliser de plus en plus rapidement et spontanément. C’est le principe de la répétition vivantielle en Sophrologie.

L’apport de l’imagerie mentale

Mais alors pourquoi renforcer nos capacités d’apprentissage et de mémoire avec l’imagerie mentale ?

Tout simplement, pour gagner du temps, pour s’entraîner à tout moment, quelque soit le lieu où l’on se trouve, quelque soit l’heure, la météo, bref, n’importe quand.

Une image mentale est une représentation d’un phénomène, d’une action en l’absence de sa perception sensorielle (olfactive, auditive, gustative, visuelle ou tactile) ou motrice. C’est construire mentalement et virtuellement une situation ou une action pouvant avoir été déjà vécues ou alors juste imaginées.

Nous faisons alors appel soit à notre mémoire afin de reconstruire l’évènement ou l’action soit à nos capacités d’imagination et donc, à notre créativité.

Réel et imaginaire – quand le cerveau n’a pas de frontière

Ce que démontrent les neurosciences c’est que notre cerveau ne fait pas la différence entre expérience réellement vécue et expérience virtuelle « imaginée ». Nous mobilisons, quelque soit notre mode d’action les mêmes voies neuronales ou aires cérébrales. En effet, lever un bras, bouger un doigt ou rester immobile et s’imaginer effectuer ces mouvements vont mobiliser exactement les mêmes aires de notre cerveau. Pas de différence donc entre réel ou imaginaire. C’est toute la force de l’imagerie mentale.

Ainsi, répéter régulièrement et volontairement, virtuellement et mentalement une action permet d’améliorer sa vitesse d’exécution de 20 % à 30 %. Un musicien pourra, par exemple, entrainer sa dextérité simplement en lisant ses partitions dans sa tête ou en s’imaginant jouer ses morceaux.

Nous pouvons faire du sport, jouer de la musique, chanter, danser, bouger, travailler tout cela en restant totalement immobile, assis confortablement dans un fauteuil et les yeux fermés !

Nous pouvons enrichir notre pratique, notre entrainement et donc notre apprentissage simplement en s’imaginant effectuer des actions.

Imagerie mentale dans la préparation sportive ou artistique