BESOPHRO MAGAZINE - Juin 2014 | Seite 12

Aurélie LAMY

Rédactrice en chef BEsophro MAGAZINE,

Directrice des écoles ESOPHRO

Sophrologue consultante pour les sportifs et les entreprises.

Tous les mois, nous vous proposons un entretien avec une personne qui, chaque jour, oeuvre pour sa passion et pour le mieux-être de ses clients, ses stagiaires, ses collègues, ses employés. Ce mois-ci, nous inaugurons tout naturellement ce premier numéro avec la rédactrice en chef du magazine.

BM : Comment avez-vous découvert la sophrologie ?

AL. J’ai découvert la sophrologie par hasard, si on peut parler de hasard. Personnellement j’aime plutôt à penser que la vie savait mieux que moi là où je devais aller.

J’occupais à l’époque un poste à responsabilité dans le prêt-à-porter qui m’imposait beaucoup de déplacement au niveau national et international. Je ne me sentais pas heureuse, pas épanouie et j’étais en quête d’un autre chose, d’une autre vie professionnelle et personnelle.

Un vendredi soir, alors que je rentrais d’un de mes nombreux déplacements et que j’étais dans le taxi pour rentrer chez moi, je me suis demandée ce que je penserais de mes derniers jours de vie, si le taxi dans lequel j’étais avait un accident grave.

La réponse m’a fait froid dans le dos et je me suis sentie envahi par une notion d’urgence. Je ne pouvais plus attendre, je ne pouvais plus continuer ainsi.

Le lendemain j’étais sur internet en m’orientant vers la psychologie. Le nombre d’années d’études m’a rapidement découragé car cela n’était pas compatible avec une reconversion. Ce jour là, j’ai reçu l’appel d’un ami et alors que je lui fais part de mon désir de changement de vie et de mes attentes, il évoque sa nouvelle petite amie qui est devenue sophrologue, « jette un œil » me dit-il avant de raccrocher.

C’est exactement ce que j’ai fait. En un week-end la sophrologie était devenue une évidence, le choix de mon école aussi.

Le lundi j’avais rendez-vous dans ce qui allait devenir mon école de formation et ma nouvelle vie commençait....enfin !

BM : Quel a été votre parcours ?

AL. Un parcours classique, c’est-à-dire 2 ans de formation dans une école à Montpellier.

Puis un lancement chaotique et laborieux, en cabinet à Aix-en-Provence. J’ai rapidement perçu les limites de ma formation. Je ne me sentais pas du tout préparée à la réalité du métier qui consiste non seulement à animer des séances de sophrologie, mais aussi à avoir une gestion administrative, financière, choisir un statut etc.

Si je n’avais pas été épaulé par mon conjoint, je n’aurais pas pu survivre financièrement. Mon cas n’était malheureusement pas isolé puisque j’avais au moins eu le courage de me lancer professionnellement, ce qui n’était pas le cas de la plupart des élèves de ma promotion.

J’ai tenu tant bien que mal en multipliant les conférences, les forums d’associations. J’ai rapidement eu beaucoup de demandes de formation. La formation est un sujet qui me passionne et qui, en tant qu’ancien professeur de danse, m’était familier. Quelques années plus tard, j’ai donc décidé de créer un projet d’école. Une école innovante qui élèverait le niveau de formation des sophrologues, en les préparant réellement à la réalité de leur métier (administrative, juridique, communication).

Je suis donc revenue dans ma région d’origine pour lancer le projet ESOPHRO. >>>

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