Pour l’ouverture de cette rubrique, il semblait intéressant de préciser ce que fait une psychologue dans une revue pour sophrologues… Pourquoi cette rencontre semble impensable ? Parce que le psychologue pense le soin psychique et prend en charge la souffrance, alors que le sophrologue pense le bien-être et prend en charge une personne pour l’amener objectivement à se penser en tant que personne en lien avec une pensée positive qui nous rend autonome et moins aliéné.
Vu comme cela, ces deux professionnels nous semblent diamétralement opposés… et pourtant… J’ai commencé mon lien auprès des sophrologues d’abord par l’enseignement de la psychologie au sein de leur cursus.
Cela m’a permis de comprendre que la sophrologie c’était bien au-delà de simplement savoir se détendre ou respirer. La prise de conscience de son corps et de son fonctionnement est cruciale. Il me paraissait important également d’apprendre aux sophrologues à découvrir la question de la souffrance psychique et de repérer ainsi, là où leurs compétences s’arrêtent et où les nôtres commencent.
C’est en prenant en charge des patients venus voir des sophrologues dans leur demande initiale que j’ai pu comprendre notre complémentarité. En effet, le sophrologue et le psychologue peuvent avoir des patients qui ont une même demande initiale : problèmes de confiance, problèmes émotionnels, envie de retrouver une conscience de son corps, appréhender sa maladie, mieux supporter le quotidien ou ses difficultés familiales ou relationnelles.
Sauf que le sophrologue peut se heurter à ce que nous appelons l’inconscient, qui, par sa force et
ses blocages, peut mettre à mal le sophrologue et ses outils qui se situent sur le conscient. Notre
travail peut venir en amont, en aval mais aussi en complémentarité. Les blocages déverrouillés sur le plan psychique peuvent trouver une consolidation par des outils concrets que la sophrologie utilise auprès des personnes.
PSYCHO...logique
par Laetitia CALVINO
Sophrologie et psychologie : La rencontre "impensable"
"Cela m’a permis de comprendre que la sophrologie, c’était bien au-delà de simplement savoir se détendre ou respirer. "