BESOPHRO MAGAZINE juillet 2014 | Page 21

Sans rentrer dans les détails neuroscientifiques, libre à vous d’étayer vos recherches sur le sujet, mais il existe trois formes de plasticité :

La plasticité synaptique est en lien direct avec nos capacités d’apprentissage. C’est l’extension ou la destruction du nombre de connexions synaptiques en fonction de nos expériences. La synapse assure la transmission d’informations entre les neurones. Stimulées, les synapses se renforce, non activées, elles dépérissent petit à petit. Les synapses augmentent l’efficacité et la rapidité du passage du flux nerveux lorsqu’elles sont stimulées régulièrement.

La plasticité neuronale ou encore la neurogénèse, correspond à la naissance de nouveaux neurones essentiellement localisés, pour le moment, dans la région de l’hippocampe.

La plasticité des aires cérébrales qui, en fonction des certaines activités, vont pouvoir augmenter leurs surfaces comme le font nos muscles lors d’une pratique sportive.

Comment la Sophrologie peut-elle stimuler ce processus de plasticité neuronale ?

Le Sophrologue, dans le choix des techniques et surtout l’entrainement sophrologique par la répétition des exercices statiques ou dynamiques proposés, va pouvoir stimuler nos capacités de façon positive et donc, par ricocher, certaines aires cérébrales peu exploitées ou jusqu’alors peu stimulées.

La ressource attentionnelle pourra, ainsi à force d’être mobilisée, par la pratique de la Relaxation Dynamique du premier degré, développer nos réseaux synaptiques nous permettant, petit à petit, une meilleure perception de notre schéma corporel au travers des sensations proprioceptives et intéroceptives. L’écoute du corps, système par système et l’accueil sans à priori, sans jugement de ce qui se vit en nous dans l’instant, vont stimuler nos aires cérébrales et nous permettre de nous relier plus rapidement à nous même. Apprendre, par exemple, à percevoir les sensations de poids, de lourdeur, les battements de notre cœur, le lien avec la gravité, ressentir notre respiration, apprendre à nous relier dans l’instant à nos 5 sens, va nous permettre de renforcer nos connexions synaptiques et ainsi stimuler nos aires cérébrales pour que les phénomènes sensoriels soient ressentis de manière de plus en plus précise et rapide.

L’imagerie mentale, comme nous avons pu le voir dans le précédent numéro de Besophro, va pouvoir optimiser de 20 à 30 % nos capacités d’apprentissages, en favorisant directement la plasticité de nos aires cérébrales. En répétant mentalement une action, nous imprimons l’expérience dans notre mémoire et nous développons notre capacité à la faire plus efficacement ou plus précisément. L’exemple du violoniste, évoqué ci-dessus, s’inscrit parfaitement dans cette logique.

Dans l’accompagnement des troubles dépressifs, la Sophrologie va pouvoir, là encore, stimuler de façon positive l’hippocampe et l’amygdale, pour y renforcer les circuits neuronaux altérés pas la dépression, afin de générer de nouvelles connexions synaptiques, propices à la rémission. Des techniques comme la sophro correction serrielle, les sophro mnésies ou la sophro acceptation progressive et la sophro tridimension peuvent alors être expérimentées.

Bref, nos techniques sont nombreuses et leurs bénéfices le sont, plus encore, sur le plan neurologique.

"Les bénéfices de la sophrologie sont nombreux sur le plan neurologique "