BESOPHRO MAGAZINE juillet 2014 | Page 20

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"Il existe 3 formes de plasticité "

En effet, chaque fois que nous apprenons quelque chose de nouveau, les circuits neuronaux stimulés dans notre cerveau sont modifiés, voir renforcés. Mais, à contrario, si nous n’effectuons plus certaines actions, à terme, d’autres circuits neuronaux seront alors abandonnés voir même détruis.

Notre cerveau est comme un muscle qu’il faut entrainer

Chaque expérience vécue s’inscrit dans notre mémoire comme des empreintes pour y activer de façon spécifique certains réseaux de neurones.

Prenons une image plus parlante : imaginez que vous êtes face à une forêt dense, pas encore exploitée. Pas de trace de chemin, tout est vierge devant vous. Vous décidez alors de vous enfoncer dans cette verdure somptueuse qui s’offre à vous. Vous sillonnez, zigzaguez pour découvrir, toujours un peu plus loin, ce territoire jusque là encore inconnu. Après vous, d’autres feront la même chose et d’autres encore pour qu’au fil du temps vos premières traces, vos premiers pas se transforment en véritable sentier de randonnée tel un nouveau GR qui sera alors parcouru pour la joie du plus grand nombre. Nos circuits neuronaux fonctionnement de la même manière. Plus nos circuits sont stimulés, plus ils se développent, se densifient et deviennent ainsi mobilisables plus rapidement et plus efficacement dans le temps.

Comme nos muscles, notre cerveau a cette incroyable capacité à se développer et à changer son volume lorsqu’il est entrainé régulièrement.

L’imagerie cérébrale a pu démontrer que chez un violoniste, la zone cérébrale responsable de la motricité de ces doigts est plus importante que pour une personne lambda qui ne joue pas de violon. De même qu’un aveugle a, par exemple, une extension des zones cérébrales responsables du toucher qu’il stimule quotidiennement par la lecture du braille.

Notre cerveau est sans cesse en mouvement, jamais immobile, il se structure au fil des heures, au fil des jours, tout au long de notre vie.

Alors une ou des plasticités ?

« Le cerveau humain adulte est constamment en train de changer sa structure et sa fonction en créant de nouveaux neurones, de nouvelles connexions synaptiques et en réorganisant les réseaux neuronaux existants ou en élaborant de nouveaux réseaux. » (Mario Beauregard – p.67 Les pouvoirs de la conscience – ed.INREES)

Les recherches semblent démontrées qu’il existe plusieurs formes de plasticité et nous en avons déjà évoqué deux jusqu’ici.