Aparté No 5 | Page 48

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Réfléchir

Le tourisme régénératif

Par Mélissa Leclézio
Depuis quelques mois, cette expression est sur toutes les lèvres – des professionnels du tourisme aux agences de voyage. Mais s’ agit-il d’ un concept révolutionnaire, ou d’ un simple buzzword sur fond de greenwashing?
Regenerative tourism • It’ s an expression that has been on everyone’ s lips- from tourist industry professionals to travel agents – for months. But is it truly a revolutionary concept, or just another buzzword against a backdrop of greenwashing?
Une définition encore nébuleuse
On connaissait l’ agriculture régénérative, mais qu’ en est-il de son équivalent touristique? Le principe est similaire: il s’ agit de pratiques qui génèrent un impact positif sur la destination, ses communautés et son environnement. Pour le magazine Géo, c’ est « probablement la forme de tourisme qui modifie le plus la conception du voyage et rebat même toutes les cartes du tourisme durable ».
En effet, alors que le tourisme « durable » vise surtout à limiter les dégâts( réduire la pollution, préserver les sites historiques, limiter la surexploitation des ressources locales, etc.) le tourisme régénératif, lui, propose d’ aller plus loin. Il ne s’ agit pas tant de faire moins de « mal », mais plutôt de faire du bien.
Pauline Sheldon, experte en économie circulaire, affirme dans Le Devoir que c’ est une forme de tourisme qui nécessite « un changement fondamental dans notre façon de voir le monde ». Pour elle, ce type de tourisme est un outil de régénération des ressources abîmées et de prospérité pour les communautés d’ accueil. Elle ajoute qu’ il s’ agit d’ un « changement philosophique » qui privilégie la collaboration, le bien-être et l’ implication des populations locales.
Oui, peut-être. Mais si le tourisme n’ est plus un mode de consommation des destinations, que devient-il? Peut-on vraiment faire du bien à une destination touristique?
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