24H LE MAG
REPORTAGE
� � �
PRÉSENT ET FUTUR
À l ' approche de la cinquantaine, Sylvain Dupont sait ce qu ' il veut et ce qu ' il ne veut pas. " Quand je rentre le soir à la maison, je veux être bien dans ma tête, insiste-t-il. On parle de l’ écurie avec Véro, ma femme, car elle s’ occupe d’ une grande partie de l’ administratif, mais je tiens à cette coupure entre l’ écurie et la vie de famille. C’ est très important à mes yeux. Sinon, on ne s’ en sort pas." Il est entouré de quatre salariés qui forment " une bonne équipe ": Laurent Delanoé, le plus ancien avec ses douze années de présence, Romain Boucault, Laure-Hélène Tourneux et son fils Émilien, le dernier arrivé dans la team. " Il est revenu de chez Matthieu Abrivard après l’ hiver. Je souhaitais qu’ il puisse mener et coure, explique le père. Je voulais voir aussi comment cela se passait avec l’ équipe. Ça fonctionne, donc il va faire la saison avec nous."
� AVOIR ÉMILIEN À MES CÔTÉS EST UNE MOTIVATION POUR CONTINUER À PROGRESSER ET EN TOUT CAS NE PAS RÉGRESSER. �
Pour l ' hiver prochain, Sylvain Dupont réfléchit à ouvrir une antenne dans le Sud-Ouest. " Si je trouve le lieu que je recherche et si j’ ai six ou sept bons droitiers avec un programme dédié, je pense que je le ferai, avance-t-il. Émilien en aurait la responsabilité. Celui lui permettrait d ' avoir une expérience supplémentaire. Avoir Émilien à mes côtés est une motivation pour continuer à progresser et en tout cas ne pas régresser." En attendant, l ' écurie angevine a trouvé son rythme de croisière et son équilibre qui intègre aussi toujours du préentraînement pour l ' extérieur. " Je le fais pour les écuries Bazire et Leblanc. J’ ai commencé il y a une dizaine d’ années car j’ en avais besoin après des résultats moins bons. Ça coule de source de continuer avec ces deux écuries que j’ étais bien content de trouver quand j’ en avais besoin. Ce serait malvenu de dire que j’ arrête maintenant que mon écurie tourne mieux, confie-t-il encore. Et puis, ça me permet aussi d’ avoir plus de repères quand vous avez entre vos mains des chevaux comme Jushua Tree, Ibiki de Houelle, Ganay de Banville ou Jasper des Charmes, qui sont passés à la maison."
River Love, l ' achat judicieux de Jeff Viol Mère de trois chevaux qui totalisent entre 100.000 € et 200.000 € avec Joker de Choisel, vainqueur à Meslay-du- Maine quarante-huit heures après sa cadetteHéros de Choisel et Liberté de Choisel, River Love, par Love You et une mère placée de semi-classique et sœur du classique et étalon Olitro( Ganymède), était elle-même douée. " M. Viol l’ avait achetée à Jean-Pierre Dubois, raconte Sylvain Dupont. C’ était une jument qui avait beaucoup de classe. La preuve, j’ ai même gagné avec( sourire)! Malheureusement, elle a " cassé " de bonne heure. On l’ a courue trop tôt sous la selle. C ' est une faute professionnelle due au manque d’ expérience de l’ entraîneur et du propriétaire. Après une victoire avec Matthieu Abrivard au monté, celui-ci m’ avait dit qu’ il n’ y avait pas dix mètres avec Rombaldi qu’ il montait aussi à l’ époque. Dans la foulée, on l’ a courue dans un Groupe 2 et elle s’ est blessée. C’ en était terminé de sa carrière." Cette année, River Love, dont la " N " par Free Man est à l ' entraînement chez Sylvain Dupont, a donné naissance à une femelle de Fabulous Wood et doit retourner à Captain Sparrow.
�
© J.-C. Briens
Séance de travail pour Liberté de Choisel