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24H LE MAG

MÉTIERS

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" Notre objectif est aussi d’ amener des personnes médiatiques encore novices dans le milieu des courses, à l’ image d ' artistes ou sportifs, et de leur faire découvrir notre passion ", poursuitil. À une époque où certains propriétaires s’ éloignent des courses, cette ouverture supplémentaire sur le métier est indispensable pour le renouvellement des propriétaires et complémentaire au métier de courtier selon Christophe Bridault.

HUBERT SMADJA: " LA COMMUNICATION EST CENTRALE "

Autre figure bien connue des allées de Vincennes, Hubert Smadja, proche depuis de longues années de Philippe Allaire, sillonne les hippodromes depuis plus de cinquante ans. " Je suis le lien entre les propriétaires et les entraîneurs, définit-il son rôle. Je conseille les propriétaires sur les chevaux et les aiguille vers les entraîneurs avec qui ils pourront nouer une relation de confiance. Il faut bien connaître le futur investisseur et ses objectifs. S’ il vient juste pour investir sans avoir la passion du cheval, je lui conseille de passer son chemin car, dans ce métier, il faut être au courant dès le départ des risques encourus dans le cadre d’ un travail avec du vivant. Mais lorsqu’ ils accrochent, ils découvrent l’ adrénaline d’ une course et le partage autour du cheval. Je suis aux courses régulièrement et mon expérience me permet de leur apporter mon analyse et de les conseiller." Mais le rôle d’ Hubert Smadja ne se résume pas à une simple rencontre et un pourcentage sur la vente comme il nous l’ explique: " Les grosses écuries n’ ont pas le temps de communiquer avec leurs clients. C’ est pourtant fondamental! Les entraîneurs sont sollicités en permanence entre l’ entraînement, les courses, les papiers et autres tâches qui incombent à une entreprise. S’ il n’ y a pas un échange régulier et que le propriétaire est juste là pour payer les pensions, il arrive un moment où il se lasse et cesse d’ investir. Il ne faut pas en vouloir aux entraîneurs car ils ont énormément de choses à gérer. Mais la communication est le maître-mot ".

� S’ IL N’ Y A PAS UN ÉCHANGE RÉGULIER ET QUE LE PROPRIÉTAIRE EST JUSTE LÀ POUR PAYER LES PENSIONS, IL ARRIVE UN MOMENT OÙ IL SE LASSE ET CESSE D’ INVESTIR.( HUBERT SMADJA) �

Pour mieux se faire comprendre, Hubert Smadja cite l ' exemple de sa collaboration avec l ' écurie de la famille Chavatte( Alain et Arnaud). " Je les accompagne depuis plusieurs saisons et tous les clients que j’ ai pu leur présenter sont ravis de cette rencontre. Ce sont des gens droits, nous travaillons en confiance, juge-t-il. Il faut savoir dire aux propriétaires quand tout va bien et, à l’ inverse, lorsque cela ne se passe pas comme prévu et surtout ne pas trahir leur confiance. Je ne comprends pas pourquoi les grosses écuries n’ ont pas un manager qui les accompagne et les soulage de tout ce côté relationnel qui, je le répète, est fondamental à notre époque, celle des réseaux sociaux. C’ est tellement facile et rapide de transmettre des informations avec nos téléphones."
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© ScoopDyga
Hubert Smadja entre Arnaud Chavatte et Gabriele Gelormini à Enghien