Tout au long des premières années d'installation aux Courlées, l'entraînement et l'élevage ont côtoyé. C'est encore vrai aujourd'hui mais plus pour très longtemps. La très grande majorité de la partie élevage, avec sa vingtaine de poulinières, va prochainement migrer à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau sur une quarantaine d'hectares en location. La raison ? Le succès de l'écurie de courses. "On a besoin de libérer un peu de place au niveau de l’entraînement , explique Arnaud Chavatte. L’idée est de garder un minimum d’élevage sur la partie entraînement." En parallèle, une structure propre aux poulains - une bonne trentaine de " N " est actuellement au travail et une sélection a déjà été opérée - s'est développée à la place justement des boxes réservés jusque-là aux poulinières. "C'est une évolution indispensable , poursuit le fils de la famille. Avant, on se gardait les mercredis et samedis pour travailler les poulains. Aujourd’hui , l’effectif de chevaux de courses ne permet plus de consacrer deux jours aux seuls poulains. Tu ne peux pas travailler de la même manière quand tu as vingt chevaux à courir ou quand tu en as soixante-cinq. Tu es obligé de faire évoluer ton organisation , sinon cela ne marche pas."
Thomas Constans et Nicolas Hémonet ont la responsabilité de cette structure dédiée aux poulains. Plus globalement, les Chavatte père et fils ne cessent de répéter que la réussite de leur écurie est aussi celle de leur équipe : "Il faut bien s’entourer. Les résultats sont les fruits du travail d’une très bonne équipe de dix éléments. Sans bon personnel avec cet effectif, tu ne travailles pas bien . Quand on n'est pas là, il faut que cela suive. Le matin , tu ne peux pas non plus te couper en dix. Quand tu as fait sept lots, tu as déjà bien travaillé".
� � �© P. Lefaucheux/PC
24H LE MAG - VOTRE SUPPLEMENT DU WEEKEND
Une matinée de février auprès de l'équipe de l'écurie de la famille Chavatte.