Étoile Noire 206 Dec. 2013 | Page 14

Hippolyte BERLIER (suite) Le 6 juin 1944, le débarquement en Normandie relance leur désir d’y aller le plus tôt possible. Nos étudiants étant prêts, ils seront 18 à partir sous les ordres de l’Aspirant BERLIER et ainsi commence l’épopée du maquis. Le 14 juillet, des audacieux hissent un immense Drapeau tricolore au sommet de la Chapelle Saint Gérard et quelle joie quand un avion du parachutage de Padirac passe au dessus du Couvent et salue notre Drapeau d’une salve de mitrailleuse. Ce même 14 juillet, sur le Causse de Padirac, et en plein jour, 700 parachutes bleus, blanc, rouge, amènent au sol du matériel et des munitions. Le 2 août, vers 15h.30 une moto avec fanion tricolore de la Résistance, pénètre dans la cour : le conducteur est le Lieutenant RIVOALLAN. BERLIER, à la fenêtre lui indique que le directeur est absent. Le Lieutenant attend son retour et lui communique l’objet de sa mission : « Conformément aux ordres reçus je vous préviens, au nom du Commandant CHARLES ( WURSTEISEN) que le jeudi 3 août, un camion viendra chercher vos jeunes gens qui se sont engagés dans l’O.R.A. ». Le 19 août, la « Section des Curés » est engagée dans les combats de la libération de Montauban. Avec une audace incroyable, le Bataillon WURSTEISEN (dans lequel il y a BERLIER) contrattaque au bazooka et au fusilmitrailleur. À la nuit tombée, Montauban est libérée. Le 23 août, ils défilent pour la première fois dans les rues de Toulouse avec d’autres compagnies de la Résistance. Parmi les applaudissements et les cris de la foule : « Vivent les curés ! » car le père DEVILLIERS, leur aumônier est parmi eux avec sa soutane et un brassard de la Croix-Rouge. Le 29, les voici à Lourdes. Monseigneur RICAUD, le recteur des sanctuaires, accorde l’autorisa- À partir de là, commence une nouvelle période d’Hippolyte BERLIER et de ses compagnons résistants. Ils participent aux combats de Lure, Servance, Le Thillot, etc. Leur groupe rejoint le 3ème Chasseurs d’Afrique. Le 25 mars 1945, il est affecté au 18ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais. Il sera démobilisé en juin 1945. En 1950, Hyppolite BERLIER pose le pied pour la première fois à Niamey. Il a pour mission de diriger l'école de Niamey et les écoles du Niger. Le 16 avril 1961, le Souverain Pontife, Jean 23, accorde une grande faveur à la Préfecture Apostolique de Niamey « qui est élevée au rang de Diocèse et la nomination de son premier évêque le très révérend père Hippolyte BERLIER ». Hippolyte BERLIER sera consacré évêque à Rome par le Pape Jean 23 le jour de la Pentecôte, le 21 mai 1961. Le 11 juin, c'est le retour à Niamey. Hippolyte BERLIER est reçu solennellement au pied de l'avion par le président de l'Assemblée Nationale M. Boubou Hama. Il y avait une grande foule, de la joie et des chants à son arrivée à la mission. Le 29 juin 1961, c'est son intronisation. Après 3 ans à Agadez, Mgr BERLIER sera affecté à Arlit. Le 21 septembre 1992, Mgr Hippolyte BERLIER rend l'âme au Créateur. Il sera enterré sous la cloche de sa Cathédrale le 26 septembre 1992. « La Section des Curés » à LOURDES Photo Archives tion de célébrer la messe en armes, le lendemain 30 août. Après avoir participé à la libération du Sud-Ouest, c’est la remontée à travers le Centre. Le 5 septembre, ils rallient Montluçon. Le 8, ils assistent aux funérailles du Commandant WURSTEISEN qui a été tué au Bois de Chantal au cours des combats dans l’Autunois. Monseigneur Hippolyte BERLIER Photo Archives D’après l’ouvrage d’André BERTE