Monseigneur Hippolyte BERLIER (Ancien C.F.P.)
Premier évêque du NIGER
Combattant du Corps Franc POMMIÈS, Hippolyte BERLIER est né le 10 mars 1919 à Saint Jean de Pélussin (42).
Il fait ses études au pensionnat des Frères. A cette
époque, Hippolyte est sensibilisé par deux rédemptoristes qui viennent prêcher une mission dans son village, ce qui a un effet certain sur son avenir. Il aimerait
devenir missionnaire, et est accepté au petit juvénat de
Saint-Etienne. Bien dans sa peau, heureux et apprécié, il
poursuit ses études à Uvrier, en Suisse, avant de revenir
à Saint-Etienne où il finira ses cours. Il y prépare son
bac (le premier) qu’il passe en juin et juillet 1936. Le 21
novembre 1938, Hippolyte BERLIER émet ses vœux
temporaires. Il peut, maintenant, poursuivre ses études
de philosophie et de théologie à Attert en Belgique. Durant l’année 38-39, il fait sa première année de philo et
passe son bac à Nancy le 6 juillet 1939. C’était trop beau,
le 3 septembre 1939, la guerre est déclarée. Les Rédemptoristes d’Attert décident de quitter la zone dangereuse
et se replient à Sousceyrac dans le Lot, où se trouve un
pensionnat. Hippolyte BERLIER est mobilisé le 28 novembre 1939. Le 25 mai, il est envoyé à Saint-Maixent
après une formation et un entrainement solides, suivis
sous les ordres du Colonel MICHON. À peine démobilisé, il rejoint Sousceyrac le 21 novembre 1940.
En décembre43, après plusieurs contacts avec le Commandant WURSTEISEN (« Charles »), du Corps Franc
Pommiès, le Père Supérieur ROTH accepte un protocole
d’accord dont la garantie est Hippolyte Berlier, le seul
étudiant-officier qui est appelé à signer un engagement
pour la durée de la Résistance, le 6 décembre 1943.
Sousceyrac en Résistance
Nous écoutons le Père Maurice, Supérieur des Rédemptoristes de Montparnasse qui nous raconte Sousceyrac :
« Sousceyrac, où se trouvait un couvent de Dominicains,
réfugiés d’Alsace dans lequel 22 jeunes moines, tous sous
–lieutenants de réserve, répondirent présents, sans hésitation. Petit à petit, en secret, dans la mesure du possible, l’organisation se met en place. Le Père ROTH a
bien précisé que pas une seule arme ne devait être introduite dans la maison. Et pourtant, n’ayant pas toujours
le temps de camoufler les armes qui nous sont remises et
les brassards tricolores immatriculés qui devaient nous
servir au jour « J », il nous arriva d’en cacher sur les
poutres du grenier. Une nuit, nous devons enfouir des
caisses de munitions dans un champ, près du terrain de
foot, nous ne creusons pas assez profond et le fermier,
BALTHAZARD, en labourant quelques jours après, accrocha le couvercle d’une caisse et fit son rapport au père
Supérieur. Ce dernier exige que nous enterrions ailleurs
ces caisses de munitions. En apparence rien n’est changé
dans les cours, ni dans la vie commune, si ce n’est de
temps en temps une sortie nocturne pour récupérer du
matériel parachuté.
Par contre, il n’est pas possible de potasser Gerdt ou
Marc et de s’exercer au maniement des armes. Ce dernier est remis à plus tard et nous potassons les examens. C’est alors que survint le 10 mai 1944. L’Institut
Saint Gérard est investi dès 8 h. par une colonne de S.S.
et par des agents de la gestapo venus de Montauban. La
Maison et le Quartier du Couvent sont encerclés par des
automitrailleuses. Les routes sont barrées. Les S.S. se
déploient en patrouilles et tirent des coups de mitraillettes. Chez nous, la panique est grande. Il avait