Une société citoyenne que chaque habitant peut rejoindre en achetant une action pour 50 €. Cette souscription permet à ALOé de constituer un apport en capital suffisant pour solliciter un emprunt bancaire qui finance environ 80 % de chaque nouvelle centrale. « On contribue à la décarbonation et à une résilience du territoire avec des projets sur des secteurs déjà artificialisés, des toits, des parkings. » En 2021, la 1 ère centrale photovoltaïque est installée sur le toit de l’ école de Josse, suivie de 2 autres l’ année suivante sur les toits du centre de loisirs de Seignosse et de l’ association Api’ Up à Saint- Geours-de-Maremne. Deux nouvelles centrales seront raccordées à Saint-Vincent-de-Tyrosse cette année. ALOé compte 107 actionnaires dont 84 % sont des citoyens. « C’ est du capitalisme social, une autre manière de faire du capital. On s’ inscrit dans l’ économie sociale et solidaire. » Avec un vrai modèle alternatif de gouvernance partagée entre les citoyens, communes et intercommunalités. Une goutte d’ eau dans l’ océan? « C’ est vrai, admet François. Aujourd’ hui, les projets citoyens ne représentent pas plus de 1 % de la production d’ électricité en France. Mais ils font travailler des PME locales et les retombées économiques restent sur le territoire. Des études prouvent qu’ elles sont 3 fois plus élevées que des projets lambda. On intervient souvent pour des petits à moyens projets où des opérateurs privés ne vont pas. C’ est vertueux, on se réapproprie la production et quel type d’ énergie on veut consommer. La transition énergétique nécessite une multitude d’ actes individuels et collectifs. Si on ne s’ en saisit pas, d’ autres le feront et pas forcément dans le sens de la résilience du territoire. »
© ALOé
La société a lancé des opérations de levées de fonds pour de nouvelles centrales à l’ école et mairie de Misson, la salle des fêtes de Oeyregave, les écoles maternelle et primaire d’ Angresse, la médiathèque de Saint-Martin-de-Seignanx, l’ école d’ Orx. Et ne s’ arrête pas là: « Nous préparons la boucle d’ autoconsommation collective. La loi permet la relation directe entre consommateur et producteur dans un périmètre de 2 à 20 km. La première boucle à partir de Saint-Geours-de-Maremne couvre 20 km. 12 ou 13 communes consommeront l’ électricité que l’ on va produire. Un tiers de la facture en moyenne sera issu de centrales solaires photovoltaïques locales et sans augmentation de tarif. Une manière d’ être moins exposé aux crises internationales qui impactent la facture. Et en 2024, MACS a lancé un Appel à Manifestation d’ Intérêts pour développer la production d’ énergie renouvelable. On a remporté 12 sites sur 15. Cela représente une puissance de 3,7 gigawatts par an issu de l’ énergie solaire soit la consommation de plus de 800 personnes. Là, ça devient structurant! »
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