© Nicolas Godin - Thomas Brudoin
ARTÚS
La fin d ’ un cycle
Depuis 22 ans , le groupe Artús alchimise la musique populaire gasconne et le rock noise progressif . Après une dernière tournée dont un concert au Hellfest , ils ont décidé de tourner la page pour de nouvelles aventures . Retour sur la carrière d ’ un groupe unique .
Propos recueillis par Bibi , animateur de l ’ émission Rock and Roll Damnation
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Artús en live
17 / 09
La Centrifugeuse à Pau
F
Fondé en l ’ an 2000 par une bande de potes , dont 3 cousins – Romain et les deux frères Thomas & Matèu Baudoin – le groupe à géométrie variable s ’ est appelé Familha Artús pour devenir Artús en 2015 . Pourquoi ? Et que représente à vos yeux la notion de famille , qu ’ elle soit filiale ou musicale ? Romain : Nous avions assez naïvement choisi le qualificatif de Familha car il symbolisait la dimension d ’ un collectif fort , mais nous n ’ avions pas anticipé que pour beaucoup il semblerait plutôt affirmer nos liens parentaux réels ou fictifs . Comme nous étions souvent amenés à nous justifier , nous l ’ avons retiré pour ne plus s ’ appeler qu ’ Artús . Nous nous inscrivons dans divers mouvements culturels , politiques et musicaux . Je dirais que nous sommes de « tradition revivaliste », c ’ est à dire qu ’ une belle partie de notre savoir vient de ce mouvement de réappropriation patrimonial du milieu des années 70 , auquel nos pères musiciens et militants culturels ont largement contribué en Gascogne . Dans un esprit DIY ( Do It Yourself ), nous nous sentons également proches du « rock in opposition », un mouvement politico-musical européen des années 70 , né via des groupes comme Henri Cow ou Etron Fou Leloublan , qui s ’ est opposé au rock binaire américain qui envahissait la planète à grand coup de marketing et de formatage des sons et des esprits .