MUSIQUE / Témoignages

Musique et confinement , art et restrictions , des antipodes qui se sont imposées aux artistes cette dernière année . Comment , dans cette situation , ont-ils pu créer , évoluer et partager leur art ?

LA CHICA

Texte : Joséphine Rivière , animatrice de Tourne-Disques

l y a un an et quelques mois , la fête , la

musique , la culture se sont mises sur

pause pour une durée inconnue .

Et tous ensemble nous avons vécu

des changements , nous avons réfléchi , subi , agi .

L ’ annonce fut générale mais l ’ adaptation individuelle

. Alors qu ’ un brouillard s ’ installait dans les

salles de concert , chaque artiste appréhendait

différemment cette situation . La chanteuse et

compositrice franco-vénézuélienne La Chica , le

compositeur d ’ electronica Colibri , ainsi que le

groupe noise rock This Will Destroy your Ears ,

nous livrent leurs sentiments sur cette année

blanche .

SENTIMENTS

Aujourd ’ hui tout hurle le changement donc il va falloir mettre des nouvelles choses en place et transformer ce qu ’ on a vécu . Je pense que c ’ est une année très intéressante , l ’ année zéro d ’ une nouvelle ère . On nous a privés de nos libertés petit à petit et je nous trouve très dociles .

INFLUENCES

Ça a réveillé certains thèmes que j ’ ai envie d ’ explorer . J ’ ai conscientisé mon combat féministe . Ce gouvernement et ses prises de décisions m ’ ont aidée à me positionner de manière plus radicale politiquement . C ’ est quelque chose qui va influencer mon travail .

ça permet d ’ espérer . Lors du deuxième confinement j ’ ai décidé de continuer d ’ avancer . Même si on ne peut pas jouer , on peut toujours continuer à créer . Donc j ’ ai fait des clips , comme La Loba et une résidence de piano au musée sauvage d ’ Argenteuil pour me préparer à la réouverture . À l ’ annonce du confinement , on venait d ’ y installer notre studio avec le groupe Form . J ’ en ai profité pour faire des live sur les réseaux et proposer une petite connexion avec les gens .

lachica-belleville . com lachicabelleville

© Adriana Berroteran