Une expérience mettant en évidence la présence du circuit de la récompense a été menée :
Des électrodes sont implantées dans différentes zones bien précises du cerveau d'un rat. On laisse à disposition du rat différents boutons, reliés chacun à un électrode différent. Le rat appuie sur les boutons, et il y a alors 3 réactions différents en fonction des électrodes :
-le rat n'apprécie pas, montre une réaction d'aversion, de douleur lorsqu'il appuie sur le
bouton activant une zone précise du cerveau et ne réappuie plus jamais sur le bouton
-le rat n'a pas de réaction en appuyant sur le bouton
-le rat apprécie la sensation procurée par le choc électrique de l'électrode dans son
cerveau, et il y revient et continue d'appuyer sur le bouton (au point même de se laisser mourir de faim pour se procurer le plaisir d'avoir le choc électrique dans la zone du cerveau visée).
Dans le cas où le rat revenait sur le bouton, les électrodes étaient reliées à une zone
précise qu'il stimulait avec les chocs électriques : il activait l'aire tegmentale ventrale (ATV). Or, dans l'ATV sont présents des corps cellulaires particuliers : les neurones à dopamine. Ces neurones ont pour rôle de libérer une hormone, la dopamine, quand ils sont stimulés. Ainsi, lorsque ce rat appuyait sur le bouton, il stimulait l'ATV et libérait de la dopamine dans son cerveau.
Remarque : les drogues provoquent la production de dopamine même si le produit est mauvais pour la santé de l'individu, c'est pour cela que se créent les addictions aux drogues
Le circuit de la récompense est constitué de plusieurs structures en lien les unes avec les autres :
-le cortex préfrontal
-le septum, l'accumbens, l'amygdale et l'hippocampe
-L'hypothalamus
-Et enfin l'ATV.
Lors d'une situation quelconque (comme appuyer sur un bouton), ce circuit est activé : un message est envoyé à l'hypothalamus par le cortex préfrontal, le septum, l'accumbens, l'amygdale et l'hippocampe : et en fonction de ce qu'il reçoit (stimulus extérieur agréable ou désagréable) il va envoyer un message à l'ATV pour qu'il y ait ou non libération de dopamine. Ainsi le circuit de la récompense permet à l'individu de déterminer si des facteurs extérieurs sont bons ou non pour lui et participe donc à la reconnaissance de situations dangereuses par exemple, pouvant aller jusqu'à influencer la survie de l'individu. Or, si un individu est dans un état de stress, son corps va considérer qu'il est dans une situation de danger. Le stress est une réponse naturelle du corps pour se défendre face à une menace (qui n'existe pas toujours d'ailleurs, comme dans notre exemple avec les étudiants, qui ne sont pas face à un réel danger).
Une étude menée en 2011 montre que les individus écoutaient une musique appréciée et les zones du cerveau actives était visibles grâce à un système d'imagerie à résonance magnétique ; ainsi les chercheurs ont pu constater que l'ATV était active et produisait de la dopamine. Une musique appréciée est donc considérée par l'organisme comme un facteur extérieur « bon » pour lui, un facteur extérieur non dangereux (à l'opposé du stress). Ceci explique que des individus
stressés écoutant une musique apaisante voient leur stress diminuer, puisqu'ils ne se sentent plus en danger mais dans une situation de bien-être, de confort.