Le gâchis de nourriture dans le monde
Selon la FAO, ⅓ de la production mondiale de nourriture est gaspillée, soit $750 milliard de pertes et 3,3 milliard de tonnes d’émissions inutiles de gazs à effet de serre. Si ce gaspillage est supprimé, les 842 millions de sous-alimentés ne le seraient plus. La FAO explique que ce gaspillage pourrait être réduit par une meilleure communication internationale, une “meilleure connaissance des systèmes de stockage” et un plus grand “engagement politique”. Malheureusement, ces pertes n’ont pas diminué, et il semble vain de ne compter que sur une réduction de ce gâchis pour résoudre la sous-alimentation dans le monde dans un contexte de croissance démographique.
Selon Patrick Durst, responsable de la FAO basé à Bangkok, la consommation mondiale d’insectes aurait des raisons de diminuer, mais aussi de croître. D’une part, l’influence occidentale (les entomophages ont même souvent honte de leur régime alimentaire) et l’urbanisation poussent à une baisse de l’entomophagie.
D’autre part, l’intensification de la sensibilisation à l’environnement et à la sécurité alimentaire, la facilité de créer une ferme d’insectes, le développement des systèmes de chambres froides et des transport, un intérêt croissant des médias et des gens pour ce qu’on appelle communément “la nourriture du futur” pourraient permettre une hausse de l’entomophagie.
Mais selon ce spécialiste, l’évolution de la consommation d’insectes ne va dépendre en très grande partie que du goût. Bien sûr, grâce à une telle diversité d'espèces et de recettes, nous pouvons raisonnablement espérer qu’au moins une en séduira un grand nombre! De plus, l’apparence est un facteur principal du dégoût pour les insectes. Il n’y a donc aucune raison que les insectes soient consommés tels quels.
Comme le dit Patrick Durst, “Bacon doesn’t look more like a pig, than cricket powder looks like a cricket?” (“Des lardons ne ressemblent pas plus à un cochon que de la poudre de grillon à un grillon!”NDLR).
L'avis de la FAO
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